jeudi 16 juin 2011

Air-Canada, un mauvais exemple

Le gouvernement majoritaire de Steven Harper s’est prévalu de son pouvoir de force pour inciter les parties dans le conflit chez Air Canada à conclure une entente sinon le gouvernement appliquerait le projet loi spécial qu’il avait déposé.  Selon le gouvernement, il devenait impératif de régler ce conflit car cela pouvait nuire à l’économie du pays.
Cette déclaration de monsieur Harper m’a fait sursauter.  Je comprends très bien que le conflit chez Air Canada a une certaine influence sur l’économie mais est-ce à ce point dramatique que cela demande le dépôt d’une loi spéciale?  Si vous répondez oui à cette question, laissez-moi vous poser une autre question.  Quel secteur de notre industrie a le plus d’impact négatif sur l’économie du pays? Le transport aérien, le transport maritime ou le transport terrestre. 
Les statistiques révèlent que selon le tonnage transporté, le transport terrestre domine largement les deux autres.  Ce qu’il y a de commun à ces trois secteurs du transport des marchandises c’est l’importance de la quantité de pétrole nécessaire pour fonctionner.  Le prix du pétrole à la pompe a donc une très grande influence sur l’économie canadienne, beaucoup plus que le conflit chez Air-Canada. 
En ce sens pourquoi le gouvernement n’a-t-il pas menacé par une loi spéciale les pétrolières de baliser la hausse des prix à la pompe en regard du prix du baril de pétrole lorsqu’on a connu les hausses fulgurantes du prix du baril? 
Le prix du pétrole influence non seulement les coûts du transport des marchandises mais aussi les coûts de production de ceux-ci.  On a qu’à regarder la fluctuation des prix à la consommation des produits alimentaires.  En un an ces prix ont augmenté de 23%.  Ce marché des produits alimentaires est directement conditionné au prix du pétrole.
À quand une loi cadre pour contrôler les appétits voraces des pétrolières?
Roger Kemp, Trois-Rivières, 16 juin 2011.

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