vendredi 18 novembre 2011

Avis aux échangistes électoraux

Le 2 mai derniers les échangistes se sont manifestés en votant massivement pour le changement.  C’est vrai qu’il est bon parfois de changer la couleur de son environnement juste pour faire changement. Étais-ce vraiment du changement? On verra bien ce que cela nous donnera.   
Tant qu’à faire du changement, pourquoi ne pas faire le ménage? 
Malgré, que ma chambre était dans un état presque parfait je dirais même qu’à 93,08% on est presque parfait, on a porté attention qu’aux taches comme si tout le reste était vain. Il y avait  4 à 5 petites taches récalcitrantes  qui refusaient un changement ordonné. Eux voulaient plutôt démolir la chambre au lieu de sortir le savon pour laver ce qui pouvait être sale et le faire en famille.  Fallait-il alerter les medias pour si peu?  Ils ne pouvaient pas mieux trouver comme allié pour passer à l’étape de la démolition.  Le mot clé : on veut du CHANGEMENT. Qu’importe la couleur, la forme, la disposition; on veut du changement. On a verra pour la suite.
Au cas-où, il y aurait des vices de procédure dans la démolition, on a construit juste à côté d’autres chambres beaucoup moins grandes avec peu de fenêtres pour voir plus loin. On a construit une plus grande et possiblement la jumeler avec une plus petite. On va enlever quelques meubles et, placer les autres meubles, autrement juste pour faire changement. On va utiliser des nouveaux matériaux recyclés, cela fera très novateur. Même si on ne connait pas la valeur réelle des composantes de ce nouveau matériau, on est séduit par son look « écono-enviro-nouveau ».  Enfin du changement ! On verra pour la suite.  On verra.
Dans le fond, ce n’est pas du changement que nous faisons avec tout ce chambardement,, c’est du cosmétique. Oui du cosmétique, un genre de lifting royal à un système fédéral mal vieillit  ne partageant plus les valeurs qui font des québécoises et québécois un peuple distinct. 
Le vrai changement, le seul changement possible est à l’extérieur de ce système canadien.  Le jour où les échangistes se donneront les vrais outils pour leur développement futur, alors nous pourrons parler d’un véritable changement, entretemps ce n’est que du cosmétique.
Roger Kemp, Trois-Rivières le 18 novembre 2011.

mercredi 9 novembre 2011

Le rendez-vous électoral de Bonaventure

À bien y regarder, appeler une élection partielle un 5 décembre sera probablement un casse-tête pour le Parti Libéral de Jean Charest.  Hormis le fait que nous sommes dans un château fort libéral, la participation au scrutin sera, fort probablement faible.  Dans un tel cas, qui est favorisé?
D'un côté une impopularité de Jean Charest depuis le début de 2011 dans les sondages, la grogne engendrée par la population dans le traitement et la volteface du gouvernement dans la mise en place de la  Commission sur la construction et le financement des partis politiques, le dévoilement d'une collusion potentielle entre les compagnies d'asphalte en Gaspésie sont d'autant de béquilles que la population de Bonaventure jugera le 5 décembre prochain.
De l'autre côté un Parti Québécois, malmené surtout par la presse tant qu’écrite qu’électronique, qui cherche à se donner une union des forces souverainistes, voit déjà un Québec Solidaire opposer un candidat espérant aller chercher ce vote de certains souverainistes insatisfaits de la situation actuelle.  On peut facilement imaginer qu’une alliance entre souverainistes aurait tout un poids dans le résultat électoral.  D’autant plus que la machine péquiste est en meilleure position pour faire sortir son vote le jour J. 
Tout se jouera sur la machine derrière le candidat. 
En ce sens je comprends très bien le report à la fin de janvier 2012 du Conseil National du PQ.  Si chaque député péquiste apporte sur le terrain tout son poids explicatif des enjeux, le Parti Québécois peut espérer une amélioration du pourcentage de son vote dans ce comté et pourquoi ne pas espérer arracher ledit comté.  Madame Marois joue gros et elle le sait, mais elle est une battante et comme un amiral sur son bateau elle saura assumer le résultat.
Il y aura aussi un candidat adéquiste qui devra probablement tout en dénonçant les politiques gouvernementales, expliquer que s’il est élu, il le sera le temps d’une fusion avec la CAQ.  Donc il devra défendre un programme qui ne le sera plus quelques mois plus tard.  À quel point la machine adéquiste sera derrière son candidat ? Avec autant d’incertitude cela devient un vote aveuglément risqué.
L’inconnu qui sera le facteur le plus important est certainement la météo.  Advenant une mauvaise température ce jour là tout devient possible pour qui croit en ses capacités. Laissons la population de Bonaventure décider par elle-même.

mardi 1 novembre 2011

Voter pour des valeurs ou un chef.

Augmenter le salaire des enseignants tel que préconisé par François Legault serait selon lui la façon de faire pour s’assurer de la réussite des élèves à l’école. Je vous avouerai que je suis très perplexe face à cette éventualité.  Je côtoie le domaine de l’enseignement depuis plus de vingt ans et je suis en mesure d’affirmer que monsieur Legault fait fausse route avec son affirmation.  Il semble vouloir nous convaincre que la réussite n’est qu’une question de salaire.  Que, plus tu paies cher ton employé, plus il donnera du rendement.  À priori, cela semble vrai mais dans les faits cela ne l’est pas.  Au début, le principe est respecté mais ne perdure pas. 
Dans le cas des enseignants et enseignantes, la réussite n’est pas l’apanage de la seule performance des professeurs mais beaucoup de l’environnement familial des élèves.  Vous aurez beau avoir un bon professeur bien rémunéré, la réussite de ses élèves est directement reliée à la relation familiale qu’entretient l’élève avec ses parents.  Un enfant perturbé à la maison sera probablement affecté dans son rendement académique et ce n’est pas parce qu’il aura un professeur mieux rémunéré qu’il sera meilleur académiquement.
Si l’on se fie aux différents sondages, une bonne proportion de la population, probablement mal informée aurait tendance à accorder son vote aux idées de changement de monsieur Legault.  C’est dommage qu’elle agisse ainsi.  Cela amène des bouleversements politiques importants et pas nécessairement bénéfiques pour la majorité de la population.  Rappelons-nous le vote accordé à l’ADQ qui une fois en poste dans l’opposition officielle n’a pas été en mesure de livrer la marchandise.  Avec ce vote aveugle à François Legault, nous risquons une situation similaire.
Ce qui me dépasse le plus dans la situation politique au Québec, c’est de réaliser qu’une forte proportion de la population vote encore pour un chef plutôt que pour un programme politique.  Avant de voter ou de demander la démission d’un chef, il faudrait savoir d’abord quel programme politique est le plus susceptible de répondre à mes aspirations avant de voter ou de destituer un chef.
Et si on faisait un sondage sur lequel des programmes politiques offerts par les différents partis politiques. Lequel serait le plus susceptible de répondre à mes besoins quotidiens? Lequel remporterait la palme? Je serais très curieux d’en voir le résultat car il serait probablement très différent d’un sondage sur la popularité des chefs.
Roger Kemp, Trois-Rivières, 01-11-2011.