dimanche 4 décembre 2011

La CAQ ou le mirage d'un plan économique

La CAQ propose le développement économique du Québec selon un plan qui sent le réchauffé.  Avec peu d’idées nouvelles. Selon monsieur Legault, la politique économique de la Coalition repose sur l’idée qu’il faut créer davantage de richesse au Québec. Les Québécois, s’ils veulent rester maîtres de leur destin tout en améliorant leur rapport de force au sein de la fédération canadienne, doivent améliorer leur situation économique et se donner les moyens de leurs ambitions. Cet énoncé démontre très bien que monsieur Legault courtise le vote fédéraliste déçu du Parti Libéral et rassure les adéquistes par son option. Dans son énoncé, il utilise des mots comme, maitres de leur destin, un terme cher aux souverainistes.

Son plan d’action économique débute par son plan d’action en éducation.  Cela veut-il dire que les résultats économiques seront atteints qu’une fois le plan en éducation bien réalisé?  Les résultats économiques risquent d’attendre. Il est impératif d’améliorer le système d’éducation et les programmes de formation de la main-d’œuvre. Il faut valoriser les études professionnelles, techniques et scientifiques, et maintenir un dialogue fructueux entre les institutions d’enseignement, les travailleurs et les entreprises, dont les besoins de formation varient rapidement et il faut développer davantage la culture entrepreneuriale au Québec. Ce virage entrepreneurial doit sensibiliser les Québécois à l’importance de rester propriétaires de leur économie. Il n’y a rien de nouveau avec cet énoncé, ce discours le PQ et le PLQ l’ont tenu auparavant et tout parti politique aura dans son discours une approche similaire car qui peut être contre la vertu.

Jacques Pariseau avait très bien compris le rôle de notre levier économique qu’est la CDPQ. Jean Charest l’a renié. Comment les libéraux déçus vont-ils interpréter cet énoncé économique de monsieur Legault? La Caisse de dépôt et placement du Québec doit contribuer de manière éclairée à ce que l’économie du Québec en soit une de propriétaires et non de succursales. C’est aussi nous assurer que nos ressources naturelles contribuent pleinement à notre richesse collective et que la propriété de nos meilleures terres agricoles reste au Québec. La Coalition propose la création d’un Fonds des ressources naturelles du Québec disposant d’un budget de 5 milliards de dollars.

Quand on regarde avec du recul la situation politico-économique du Québec, il n’est pas surprenant de réaliser que la chicane interne au PQ est indirectement lié au pouvoir de Montréal sur les régions. Que les plus gros problèmes de collusion se passent sur l’île et autour de Montréal alors que la majorité des électeurs au Québec proviennent des régions.  Ceux-ci en ont ras-le-bol de payer pour les erreurs de Montréal. L’opposition stérile entre Montréal et le reste du Québec doit cesser. La métropole, Montréal, doit servir de locomotive économique pour le Québec. Lancer un plan de développement pour la grande région de Montréal qui comprend un programme d’infrastructures (incluant le transport en commun) et la mise sur pied d’une équipe réunissant, entre autres, les ressources de Montréal International et d’Investissement-Québec.
Pour calmer les régions monsieur Legault n’a trouvé mieux que… Un véritable plan de croissance économique des régions sera donc mis en place. Comment on ne le sait pas.  On verra…

Il faut mettre fin à la spirale de l’endettement public. Une façon d’y mettre fin, est par cette enquête publique sur la collusion dans le domaine de la construction qui permettra de réduire sensiblement la dette publique. Il faut faire des efforts significatifs pour rembourser la dette du Québec en lui consacrant pas 25 %, mais bien 100 % des nouvelles redevances sur les ressources naturelles. Quel est la véritable position de la CAQ sur le développement de nos richesses naturelles pétrolières et minières?  La CAQ suggère à Hydro-Québec de ne pas remplacer les 6000 départs à la retraite prévus d’ici 2018.

Avec un plan d’action économique plutôt faible, pourquoi l’électorat accorderait son vote à un copié-collé de ce qui se fait actuellement dans les différents autres partis?  Est-ce le passé entrepreneurial et la fortune de monsieur Legault qui rassure cet électorat?  Pourtant madame Marois est aussi indépendante de fortune. Alors je me demande si à quelque part monsieur Claude Pinard n’avait-il pas raison de penser qu’il y a encore des gens qui seraient mysogines mais sans se l’avouer. Publiquement ils nieront mais en cercle fermé, le discours est tout autre, et ouvre la porte à des attaques médiatiques sans vergogne.

Roger Kemp.  04-12-11.

samedi 3 décembre 2011

Doit-on donner un chèque en blanc?

Un chèque en blanc.

Je suis allé surfer sur le site de la Coalition Avenir Québec pour prendre connaissance de leur plan d’action.  Je veux comprendre pourquoi le Québec s’apprête à donner un chèque en blanc à cette formation selon les sondages. Tout bon gestionnaire ne donnera jamais un chèque en blanc s’il n’est pas convaincu que le plan d’action est suffisamment détaillé pour lui permettre de comprendre comment se fera l’application de celui-ci.  Sans détails précis, point de chèque en blanc si vous êtes un bon gestionnaire.

Selon la Coalition, un constat fondamental s’impose d’emblée : la division actuelle des Québécois les affaiblit.  Permettez-moi de riposter car la référence à la division est-elle en rapport au nombre de partis politiques ou à la division à l’intérieur desdits partis politiques?  Je vous ferai remarquer que démocratiquement, il y avait, il y a et aura toujours une division des populations comme dans les autres provinces. Vous rajoutez : Le débat sur l’avenir constitutionnel se trouve dans une impasse. Ni le renouvellement du fédéralisme ni l’accession du Québec à la souveraineté, ne sont possibles dans le contexte actuel ou dans un avenir prévisible. Poursuivre ce débat dans ces circonstances ne sert plus les intérêts de la population. Selon moi tant et aussi longtemps que la souveraineté n’a pas été utilisée comme mode de gestion, on ne peut prétendre que nous sommes dans une impasse.  Nous n’avons comme preuve actuellement que les résultats décevants d’un système fédéral. Tant et aussi longtemps que nous n’aurons pas fait la souveraineté nous ne pourrons comparer les deux systèmes.

Vous dîtes un peu plus loin dans votre plan : Le gouvernement du Québec doit prendre ses responsabilités. Il doit le faire pour développer le potentiel humain des Québécois, favoriser la croissance économique, accroître l’efficacité de nos grands réseaux publics, moderniser au meilleur coût les infrastructures et promouvoir l’héritage culturel et linguistique du Québec. Encore là, tous les partis politiques diront comme vous.  Chacun des partis politiques veut développer le potentiel humain et favoriser la croissance économique du Québec, etc.  Je vous précise que dans un système fédéral de plus en plus centralisateur, le mandat devient de plus en plus difficile. Vous rajoutez : L’objectif de la Coalition était de susciter un débat d’idées, d’interpeller les élus actuels sur la nécessité de poser un diagnostic sans complaisance sur le Québec d’aujourd’hui, puis d’avoir le courage de prendre des mesures audacieuses pour le sortir du déclin tranquille dans lequel il est engagé. Ce déclin auquel vous faites référence est sans contredit l’œuvre du système fédéral qui de la nuit des longs couteaux à aujourd’hui continue d’empêcher le Québec de prendre complètement son envol car il sait très bien que nous pouvons effectivement être autonome sans le fédéral. Un rapport a clairement démontré qu’une accession à la souveraineté nous placerait au 17ème rang, en développement économique, des pays de l’OCDE.

Éducation
La Coalition propose d’améliorer la formation des enseignants et de hausser leur salaire de 20 %. Cette dernière mesure attirera les meilleurs talents et procurera à ceux qui se dévouent à leur tâche une reconnaissance à la mesure de leurs efforts.
L’objectif de cette mesure n’est pas de lier le salaire à un quelconque indice de performance, de congédier des enseignants ou de menacer leur sécurité d’emploi.
Des mécanismes spécifiques pourraient être mis en place pour éviter toute forme d’arbitraire dans les cas exceptionnels de congédiement. Je me suis fait la réflexion suivante : Dans le domaine de la santé, on applique cette règle d’un salaire majoré des médecins. Cela a-t-il eu pour effet que notre système de santé s’est amélioré? Force est de constater que non. La CAQ fait fausse route dans son constat du système d’éducation.

Le décrochage scolaire reste trop élevé au Québec. Les solutions proposées par la
Coalition s’attaquent à certaines des causes profondes de ce problème. Or, le décrochage est plus élevé chez les élèves issus d’un milieu socio-économique moins favorisé. Une partie de la réponse au constat du problème en éducation et surtout concernant le décrochage scolaire est dans le réajustement de nos politiques en matière de lutte contre la pauvreté.  Il est tempos d’agir en ce sens. Des actions concrètes de lutte à la pauvreté s’imposent.

Le sous-financement chronique des universités québécoises est le résultat d’une perspective à courte vue. Des actions vigoureuses, imaginatives et adaptées aux réalités de tous les intervenants s’imposent. Lesquelles ??? Doit-on donner un chèque en blanc.

Dans un prochain texte j’aborderai le plan d’action de la CAQ sous la rubrique économie.

Roger Kemp. 03-12-11.

vendredi 18 novembre 2011

Avis aux échangistes électoraux

Le 2 mai derniers les échangistes se sont manifestés en votant massivement pour le changement.  C’est vrai qu’il est bon parfois de changer la couleur de son environnement juste pour faire changement. Étais-ce vraiment du changement? On verra bien ce que cela nous donnera.   
Tant qu’à faire du changement, pourquoi ne pas faire le ménage? 
Malgré, que ma chambre était dans un état presque parfait je dirais même qu’à 93,08% on est presque parfait, on a porté attention qu’aux taches comme si tout le reste était vain. Il y avait  4 à 5 petites taches récalcitrantes  qui refusaient un changement ordonné. Eux voulaient plutôt démolir la chambre au lieu de sortir le savon pour laver ce qui pouvait être sale et le faire en famille.  Fallait-il alerter les medias pour si peu?  Ils ne pouvaient pas mieux trouver comme allié pour passer à l’étape de la démolition.  Le mot clé : on veut du CHANGEMENT. Qu’importe la couleur, la forme, la disposition; on veut du changement. On a verra pour la suite.
Au cas-où, il y aurait des vices de procédure dans la démolition, on a construit juste à côté d’autres chambres beaucoup moins grandes avec peu de fenêtres pour voir plus loin. On a construit une plus grande et possiblement la jumeler avec une plus petite. On va enlever quelques meubles et, placer les autres meubles, autrement juste pour faire changement. On va utiliser des nouveaux matériaux recyclés, cela fera très novateur. Même si on ne connait pas la valeur réelle des composantes de ce nouveau matériau, on est séduit par son look « écono-enviro-nouveau ».  Enfin du changement ! On verra pour la suite.  On verra.
Dans le fond, ce n’est pas du changement que nous faisons avec tout ce chambardement,, c’est du cosmétique. Oui du cosmétique, un genre de lifting royal à un système fédéral mal vieillit  ne partageant plus les valeurs qui font des québécoises et québécois un peuple distinct. 
Le vrai changement, le seul changement possible est à l’extérieur de ce système canadien.  Le jour où les échangistes se donneront les vrais outils pour leur développement futur, alors nous pourrons parler d’un véritable changement, entretemps ce n’est que du cosmétique.
Roger Kemp, Trois-Rivières le 18 novembre 2011.

mercredi 9 novembre 2011

Le rendez-vous électoral de Bonaventure

À bien y regarder, appeler une élection partielle un 5 décembre sera probablement un casse-tête pour le Parti Libéral de Jean Charest.  Hormis le fait que nous sommes dans un château fort libéral, la participation au scrutin sera, fort probablement faible.  Dans un tel cas, qui est favorisé?
D'un côté une impopularité de Jean Charest depuis le début de 2011 dans les sondages, la grogne engendrée par la population dans le traitement et la volteface du gouvernement dans la mise en place de la  Commission sur la construction et le financement des partis politiques, le dévoilement d'une collusion potentielle entre les compagnies d'asphalte en Gaspésie sont d'autant de béquilles que la population de Bonaventure jugera le 5 décembre prochain.
De l'autre côté un Parti Québécois, malmené surtout par la presse tant qu’écrite qu’électronique, qui cherche à se donner une union des forces souverainistes, voit déjà un Québec Solidaire opposer un candidat espérant aller chercher ce vote de certains souverainistes insatisfaits de la situation actuelle.  On peut facilement imaginer qu’une alliance entre souverainistes aurait tout un poids dans le résultat électoral.  D’autant plus que la machine péquiste est en meilleure position pour faire sortir son vote le jour J. 
Tout se jouera sur la machine derrière le candidat. 
En ce sens je comprends très bien le report à la fin de janvier 2012 du Conseil National du PQ.  Si chaque député péquiste apporte sur le terrain tout son poids explicatif des enjeux, le Parti Québécois peut espérer une amélioration du pourcentage de son vote dans ce comté et pourquoi ne pas espérer arracher ledit comté.  Madame Marois joue gros et elle le sait, mais elle est une battante et comme un amiral sur son bateau elle saura assumer le résultat.
Il y aura aussi un candidat adéquiste qui devra probablement tout en dénonçant les politiques gouvernementales, expliquer que s’il est élu, il le sera le temps d’une fusion avec la CAQ.  Donc il devra défendre un programme qui ne le sera plus quelques mois plus tard.  À quel point la machine adéquiste sera derrière son candidat ? Avec autant d’incertitude cela devient un vote aveuglément risqué.
L’inconnu qui sera le facteur le plus important est certainement la météo.  Advenant une mauvaise température ce jour là tout devient possible pour qui croit en ses capacités. Laissons la population de Bonaventure décider par elle-même.

mardi 1 novembre 2011

Voter pour des valeurs ou un chef.

Augmenter le salaire des enseignants tel que préconisé par François Legault serait selon lui la façon de faire pour s’assurer de la réussite des élèves à l’école. Je vous avouerai que je suis très perplexe face à cette éventualité.  Je côtoie le domaine de l’enseignement depuis plus de vingt ans et je suis en mesure d’affirmer que monsieur Legault fait fausse route avec son affirmation.  Il semble vouloir nous convaincre que la réussite n’est qu’une question de salaire.  Que, plus tu paies cher ton employé, plus il donnera du rendement.  À priori, cela semble vrai mais dans les faits cela ne l’est pas.  Au début, le principe est respecté mais ne perdure pas. 
Dans le cas des enseignants et enseignantes, la réussite n’est pas l’apanage de la seule performance des professeurs mais beaucoup de l’environnement familial des élèves.  Vous aurez beau avoir un bon professeur bien rémunéré, la réussite de ses élèves est directement reliée à la relation familiale qu’entretient l’élève avec ses parents.  Un enfant perturbé à la maison sera probablement affecté dans son rendement académique et ce n’est pas parce qu’il aura un professeur mieux rémunéré qu’il sera meilleur académiquement.
Si l’on se fie aux différents sondages, une bonne proportion de la population, probablement mal informée aurait tendance à accorder son vote aux idées de changement de monsieur Legault.  C’est dommage qu’elle agisse ainsi.  Cela amène des bouleversements politiques importants et pas nécessairement bénéfiques pour la majorité de la population.  Rappelons-nous le vote accordé à l’ADQ qui une fois en poste dans l’opposition officielle n’a pas été en mesure de livrer la marchandise.  Avec ce vote aveugle à François Legault, nous risquons une situation similaire.
Ce qui me dépasse le plus dans la situation politique au Québec, c’est de réaliser qu’une forte proportion de la population vote encore pour un chef plutôt que pour un programme politique.  Avant de voter ou de demander la démission d’un chef, il faudrait savoir d’abord quel programme politique est le plus susceptible de répondre à mes aspirations avant de voter ou de destituer un chef.
Et si on faisait un sondage sur lequel des programmes politiques offerts par les différents partis politiques. Lequel serait le plus susceptible de répondre à mes besoins quotidiens? Lequel remporterait la palme? Je serais très curieux d’en voir le résultat car il serait probablement très différent d’un sondage sur la popularité des chefs.
Roger Kemp, Trois-Rivières, 01-11-2011.

mardi 27 septembre 2011

Karma d'une vie

Pourquoi a-t-il fallu si longtemps pour comprendre?

Il n’avait que dix mois quand sa vie bascula.
Cette méningite allait changer sa vie à jamais
La vie de cet enfant a cessé d’évoluer à cet instant.
J’avais à comprendre pourquoi cela arrive.

Toute sa vie, cet enfant dépendait de papa et maman.
Toute sa vie, il grandit dans l’amour fidèle et infini.
Petit à petit, au  fil du temps la famille s’agrandit.
J’avais à comprendre comment laisser vivre.

Malgré son corps d’adulte, il était d’âge d’un enfant
Toujours prêt à aider les autres, c’était ce qui l’animait.
Serviable en tout temps, il aimait se montrer utile et fiable.
J’avais à comprendre le sens de tant de dévouement.

Bien sûr, comme les autres, il avait ses sautes d’humeur.
Comme les autres, lui aussi a eu ses peines d’enfant.
Comme les autres, il a eu ses frustrations, ses jalousies.
J’avais à comprendre son état d’âme d’enfant-adulte.

Cinquante ans plus tard, il est toujours l’enfant d’hier.
L’enfant-adulte toujours au service de ses parents.
Maintenant que la maladie a rongé les forces des parents.
Je commence à comprendre le destin d’une vie.

Cet enfant de cinquante ans continue de servir sans égard
Cet enfant adulte, aime ses parents même dans l’épreuve
Maman n’est plus, il continue son karma avec papa.
Tout ce temps à comprendre le pourquoi d’une maladie.

Pourquoi a-t-il fallu si longtemps pour comprendre?

Roger Kemp 2011

mercredi 21 septembre 2011

Laissons le roi Harper faire l’indépendance du Québec.

Dans tous ces débats entourant la formation ou non de nouveaux partis politiques, dans toutes ces discussions sémantiques sur comment devrait-on faire l’indépendance du Québec, la seule chose que cela a provoqué, c’est de démontrer que nous ne sommes pas encore prêt à se donner un pays par nos propres moyens démocratiques. 
Le constat est douloureux mais combien véridique. 
En nous divisant de la sorte nous avons éteint dans le cœur de plusieurs personnes ce goût d’un changement profond, nous permettant de se donner un projet d’avenir. Il faut bien comprendre que ce ne sont pas les purs et durs que nous devons convaincre de la nécessité de se donner un pays, ce sont tous les autres qui cherchent une réponse démocratique à leurs aspirations légitimes.  Malheureusement, ce qu’ils voient c’est une chicane sur la place publique alimentée par des medias fédéralistes pour qui tout cela est du bonbon.  Et il s’en donne à cœur joie.
Laissons pendant quelques temps les forces fédéralistes nous démontrer comment le Canada est semble-t-il à leurs yeux, le plus beau et le plus meilleur pays au monde.  Nous avons à Ottawa un gouvernement conservateur majoritaire qui n’a pas eu besoin du Québec pour le devenir.  Nous avons des politiques conservatrices qui vont nous être imposées et qui vont à l’encontre des valeurs québécoises, ce qui devrait réveiller, chez cette clientèle, ici au Québec, l’étincèle nécessaire que nous voulons pour les convaincre à un Québec indépendant. Le Canada avec ses politiques à la républicaine vont subir dans un avenir très proche les soubresauts des politiques économiques américaines.
Il faut absolument lire le papier de Richard Le Hir à ce propos sur vigile.net.  http://www.vigile.net/Attachez-vos-tuques-ca-va-brasser Monsieur Le Hir vise juste et l’avenir lui donnera raison.
Arrêtons ces futiles chicanes qui nous divisent et laissons travailler les forces économiques mondiales qui auront raison des mauvaises politiques canadiennes en cette matière.  Ce n’est qu’à ce prix que l’étincèle nécessaire pour se donner un projet de pays pour le Québec, renaîtra.

vendredi 26 août 2011

Le Roi est mort, vive le Roi

Expression empruntée à l’époque médiévale qui soulignait la venue du prochain héritier du trône suite au décès du Roi.
 
Maintenant que Jack Layton est mort, qui sera l’héritier ou l’héritière du trône. 

Ce qui est certain, celui ou celle qui prendra les commande du NPD Canada chaussera une très grande pointure.  Étant donné que les medias, pour qui la popularité du chef est plus importante que tout autre critère, nous ont habitués à choisir un chef en regard de ce critère plutôt que choisir un chef de parti pour ses qualités de gestionnaire.

Qui sera le prochain chef du NPD Canada?  Nicole Turmel, Thomas Mulcair, Yvan Godin ou un inconnu de l’ouest?

Qu’importe qui sera choisi, l’avenir du NPD sera beaucoup moins orange qu’il ne l’a été.  Jack était un personnage très charismatique particulièrement au Québec et actuellement dans la relève, il n’y en a pas qui a autant de charisme que lui.

Comment va réagir le ROC parmi les députés du NPD actuellement élus.  Il faut se rappeler que sur les 103 députés, 59 proviennent du Québec donc plus de 60%.  Comment se fera le débat advenant un dépôt de loi ne favorisant pas le Québec?  Les députés élus au Québec vont-ils oser mettre le poing sur la table?

Ah oui, j’oubliais la ligne de parti, la fameuse ligne de parti. À mon avis cela ne devrait jamais exister.  Un élu n’est-il pas élu pour servir sa population et non son parti?
Faire de la politique autrement pourrait commencer par cette abolition de la ligne de parti surtout si cela va à l’encontre des priorités québécoises.

lundi 15 août 2011

La justice des hommes

S’il y a un sujet qui sème des émotions de toutes sortes c’est celui du verdict prononcé par un jury dans le procès de ce qui est communément appelé l’affaire Turcotte.
Le jury a rendu un verdict de non-responsabilité criminelle pour cause de troubles mentaux, au procès du cardiologue Guy Turcotte, accusé du meurtre prémédité de ses deux enfants, un verdict qui a rapidement soulevé la controverse.
Qu'est-ce qu'un tel verdict ? Quelles en sont les suites?
Le verdict de non-responsabilité criminelle pour cause de troubles mentaux s'applique lorsque l'accusé est reconnu avoir été atteint de troubles mentaux, qui le rendaient incapable de juger de la nature et de la qualité de l'acte criminel ou de comprendre que l'acte était mauvais, au moment de la commission de l'infraction. Dans ce cas, l'accusé ne peut ni être acquitté ni être déclaré coupable.
Selon plusieurs ce verdict semble à priori être encore une victoire de l’homme sur la femme comme il arrive souvent dans des causes de violences conjugales.  Dans l’affaire Turcotte, nous sommes devant un cas typique de violences déclenchés par une relation matrimoniale perturbée.  Selon ce qui fut entendu au procès, l’accusé n’a pas apprécié découvrir que son épouse avait une relation extraconjugale avec un autre homme. Sa jalousie grandissait de jour en jour au point de planifier consciemment ou inconsciemment son plan diabolique (ce n’est pas à moi d’en juger).  Son désarroi était tel qu’il ne voyait pas d’autre solution que de punir sa femme d’avoir commis l’irréparable à ses yeux. La question qui nous trotte tous dans la tête est de se demander si la jalousie est un trouble mental ou du moins mène-t-il au trouble mental? Si la réponse est positive, cela explique le fondement de la prise de décision du jury dans ledit procès de l’affaire Turcotte. 
Par contre si la réponse est négative comment expliquer ce verdict de non-responsabilité pour cause de troubles mentaux? 
Si en effet la jalousie n’est pas un trouble mental ou ne mène pas à des troubles mentaux, nous serions devant un cas parmi tant d’autres crimes passionnels qui ont vu des hommes et des femmes être condamnés à des peines d’emprisonnement très sévères pour avoir commis l’irréparable. La jalousie a toujours été à l’origine de ces actes criminels alors dans ce cas-ci pourquoi le verdict fut-il différent? Les avocats ayant défendu ces condamnés étaient-ils moins compétents que ceux qui ont défendu le docteur Turcotte?
Y-aurait-il une justice différente pour les gens riches?


C’est souvent l’impression qui se dégage de ces procès et j’en prends pour preuve la réaction exprimée sur les réseaux sociaux.  Les blogues, les lettres d’opinions dans les journaux ont fait un large état de ce fait.  De façon presqu’unanime dans l’opinion publique, il semble y voir une justice différente pour les gens riches. 
Au-delà de ce constat, essayons d’imaginer si dans le même cas l’accusé aurait été madame qui aurait découvert que son mari avait une relation extraconjugale avec une autre femme. 
Aurait-elle agi de la même façon? Aurait-elle eue le même verdict? 
Pourquoi faut-il que les enfants en soient toujours les victimes? Même dans les causes de divorces, les enfants doivent toujours subir le différent des parents.  Dans plusieurs causes d’agressions sexuelles ou de crimes passionnels, les hommes ont toujours eu le bénéfice du doute car on a toujours soutenu que la femme a souvent provoqué l’événement.  Elle est souvent montrée du doigt. Était-ce le cas dans la cause précitée? 
La femme est souvent défavorisée dans cette justice d’homme. 
Allons-nous le reconnaître?

Le respect, une question d'éducation

Le respect une question d’éducation.
Il fut une époque où certain sujet était dans nos familles passablement tabou.  Un de ceux-ci était l’éducation de la sexualité de nos enfants.  L’emprise de l’église sur nos mœurs était telle qu’il ne fallait pas aborder ce sujet avec nos enfants du moins pas avant l’atteinte de la majorité.
Un jour mon frère aîné âgé à ce moment de douze ans, pour se montrer intéressant à mes yeux me pointe du doigt notre grande sœur et d’un ton rieur se moque du ventre protubérant qu’elle a.  Il faut savoir qu’elle était enceinte et qu’elle allait accoucher dans les jours suivants.
Ma mère ayant vu et entendu mon frère se moquer ainsi de sa sœur plutôt que de répliquer ipso facto à cette moquerie, alla plutôt voir son mari assis au salon comme à tous les jours depuis son accident au cerceau le paralysant à demi et le condamnant à son fauteuil de coin du salon.
Mon père reçu la doléance de ma mère mais ne répliqua pas immédiatement à la chose préférant se garder le bon moment pour faire la leçon à mon frère.
Celle-ci se présenta au souper.
Mon père assis à la table de la cuisine fit asseoir mon frère devant lui.  Devant tous, au début du repas, pointa d’un geste rapide mon frère et lui demanda de réciter un « Je vous salue Marie ». Mon frère demanda pourquoi et mon père toujours en le pointant lui répéta encore une fois de réciter la prière.  Mon frère continua à demander pourquoi mais devant l’insistance de mon père, il s’exécuta.
Il entreprit ladite prière : Je vous salue Marie, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous et Jésus le fruit de vos entrailles est béni…  Mon père l’arrêta et lui demanda de répéter la dernière phrase.  Mon frère répéta « et le fruit de vos entrailles est béni.  Mon père dit d’une voix forte et autoritaire à mon frère : Tu sais ce que veux dire les mots, le fruit de vos entrailles est béni?  Avant même que mon frère ne réponde, mon père dit : Cela veut dire qu’il ne faut pas se moquer du corps d’une femme portant dans son ventre un enfant à naître.  Ce que ta sœur porte en elle mérite tout le respect qu’il faut.  Mon enfant plus jamais tu te moqueras d’une femme enceinte, c’est compris demanda-t-il? 
Mon frère hocha la tête en signe de compréhension.  Cette leçon fut aussi un message pour nous tous assis autour de la table.  Notre père malgré sa maladie avait cette capacité de bien démontrer la philosophie de vie que nous devions tous avoir.  Que la sexualité menant à la création d’un être vivant ne mérite pas des moqueries.
Le message était sans équivoque.

mardi 9 août 2011

La folie du capitalisme sauvage

“La folie, c’est se comporter de la même manière et s’attendre à un résultat différent.” – Albert Einstein
Quand l’économie mondiale ne repose que sur la spéculation comment pouvons-nous ne pas s’attendre à des fluctuations négatives du marché. Dans un juste commentaire lu sur cyberpresse de monsieur Mathieu Lafleur, il dit ceci: Toute cette agitation illustre très bien que la bourse n’a plus aucune valeur comme indicateur économique. Les investisseurs institutionnels sont rendus tellement riches et puissants qu’ils sont très peu influencés par le mouvement de foule jouant à la bourse car ils sont très peu ces personnes possédant tellement trop d’argent dans les fonds de placements, les fonds de retraite et autres fonds omni-possédant et qui fasse que la bourse s’effondre et s’emballe au moindre geste d’une de ces personnes. Tous les traders regardent le même écran et voient tous la même chose et prennent tous la même décision en même temps, tel un banc de poissons. Le système de la bourse est pourri par l’appât des rendements à court terme, par la cupidité et par les ventes à découvert qui permettent la prise de profit avec une perte de valeur des actions. Nous avons laissé les grands financiers décider ce qui est bon pour nous mais dans les faits tout n’est qu’écran de fumée car le système n’est qu’à l’avantage des grandes corporations. Elles accumulent des sommes astronomiques comme le démontrait une étude récente. L’étude démontrait que les très grandes corporations des USA sont assises sur une cagnotte de quelques 10 000 milliards.  Elles ne veulent pas utiliser cet argent qui dort dans des coffres de paradis fiscaux car si elles l’utilisaient elles devraient payer d’énormes sommes en taxes aux USA.
Ce qui est inquiétant dans cette crise, c’est le comportement des différents gouvernements. Les dépenses excessives des gouvernements en 2008 et 2009 nous ont sorti artificiellement de la crise et maintenant que cet argent a fini d’être dépensé, nous revenons au même point qu’avant ces inutiles plans de relance.
En fait, nous sommes au même point qu’en 2008 mais avec un énorme déficit accumulé et encore plus de dettes…
Un autre commentaire, celui de Robert Dufour résume assez bien la situation actuelle. Je crois, dit-il,  que nous vivons les “derniers râlements”, comme disait Séraphin Poudrier, du système capitaliste mondial. En effet, les gouvernements nationaux, provinciaux, municipaux sont tous très endettés ou carrément en faillite. Donc, on ne peut plus placer son argent dans des obligations, ce serait trop risqué et ce, même si les taux d’intérêt montaient à 50% ou plus. D’autre part, il n’y a pas d’argent à faire avec les actions non plus car la plupart des industries ont atteint leur quota de profit. Il n’y a à peu près plus d’expansion possible dans aucun domaine. Les limites sont atteintes ou presque.
Les riches sont archi riches et les pauvres, de plus en plus nombreux, sont archi pauvres; on ne peut plus leur tirer de jus…!!! De plus, la planète aussi a son quota de pollution. Donc le temps du gaspillage, de la consommation inutile capricieuse et folle, achève et c’est bien tant mieux. Beaucoup de personnes qui se croient encore riches parce qu’elles possèdent beaucoup de biens vont se rendre compte, qu’au fond, elles sont bien plus encombrées et esclaves de ces biens que libres et vraiment riches.
Un constat est sûr : Ça va péter de partout. Tous les pays occidentaux vivent et dépensent bien au-dessus de leurs moyens. Si l’on continue à dépenser plus que ce qu’on reçoit, ce n’est juste qu’une question de temps avant que ça saute. Que ce soit en Grèce, aux USA ou ici au Québec, nous devons nous rendre compte que si nous n’arrivons pas à couvrir les dépenses courantes avec nos revenus, ce n’est certainement pas lorsque la population de travailleurs c'est-à-dire ceux qui assurent les revenus du gouvernement auront diminuée que nous le pourrons. Et c’est pourtant ce qui nous guette.
Il est bien évident que ceux qui s’en tireront le mieux seront ceux qui auront appris à vivre selon leurs moyens. Il y aura toujours les éternels dépendants, les têteux du système, à savoir qui va réussir le mieux à flouer le système, à s’approprier des revenus ou des avantages auxquels ils n’ont pas droit. Il faudra continuer à les dénoncer. Le système capitalisme a atteint ses limites et tel un élastique que l’on ne cesse d’étirer, tôt ou tard celui-ci va péter.
Beaucoup de surprises, de souffrances et de bouleversements sociaux, politiques et économiques en vue. C’est à suivre…
Qui s’en sortira le mieux, je vous fais le pari que ce sera les plus démunis car ceux-ci auront appris à vivre avec peu.

lundi 1 août 2011

La glacière de Dieu

Vous n'avez pas la berlue!  Il a grêlé en ce 1er août 2011 chez-moi rue Guilbert à Trois-Rivières.  Pour rendre le désagréable à l'utile j'ai utilisé la glacière de Dieu pour y refroidir ma bière.
À la bonne vôtre!

Le contrat d'un peuple aveuglé

Inconsciemment ou consciemment nous sommes devenus au fil des jours,  complice et artisan d’un contrat social qui par notre inconscience ou notre atavisme façonne notre quotidien.

-. À la base j’accepte de vivre dans un monde en compétition où il y aura des gagnants et des perdants créant ainsi une hiérarchie. Il y aura forcément des frustrations et des humiliations dépendamment où je me trouve dans la l’échelle hiérarchique.
-. J’accepte l’exclusion sociale des marginaux et des plus faibles de notre société pour en définir les limites.
-. J’accepte de laisser les banques usurper notre argent en nous versant qu’un maigre profit de nos économies qu’on leur a confié alors qu’eux empocheront d’énormes profits sur les prêts consentis à même notre argent collectif.
-. J’accepte que des milliers de personnes meurent de faim en permettant à des entreprises productrices pour éviter une baisse des cours en bourse, de jeter des denrées et des tonnes de nourriture.
-. Sous de fausses promesses de « guérison » de la part des entreprises pharmaceutiques et sous la bienveillance des gouvernements complices, j’accepte de ne pas mettre de l’avant des lois permettant l’euthanasie contrôlée et ainsi échapper à toutes formes d’acharnements.
-. Quand je laisse mon gouvernement affecter des milliards de dollars dans l’industrie de l’armement de guerre, pour faire la paix, j’accepte que des conflits soient créés pour permettre l’écoulement des armes. J’accepte que des gens meurent pour faire vivre une entreprise d’armement et soi-disant faire tourner l’économie.
-. J’accepte de laisser l’industrie pétrolière empêcher l’évolution de toutes autres formes d’énergie pouvant permettre d’améliorer notre sort.
-. J’accepte de laisser quelques personnes contrôler l’ensemble des medias de diffusion de l’information et ainsi tuer dans l’œuf toutes tentatives allant à l’encontre de ce contrat social.
-. J’accepte que le compte bancaire soit le facteur déterminant la valeur d’une personne.  Plus une personne sera riche, plus je reconnaitrai sa compétence et sa productivité. 

Etc…

Vous venez de lire une partie d’un contrat social que nous acceptons de suivre aveuglément sans que nous répliquions laissant toutes les marges de manœuvre aux exploitants sans scrupules.  Je vous invite à visiter le site de http://terresacree.org/pps.html  et visionnez le diaporama j’accepte.pps.  

dimanche 31 juillet 2011

Le respect une question d'éducation

Il fut une époque où certain sujet était dans nos familles passablement tabou.  Un de ceux-ci était l’éducation de la sexualité de nos enfants.  L’emprise de l’église sur nos mœurs était telle qu’il ne fallait pas aborder ce sujet avec nos enfants du moins pas avant l’atteinte de la majorité.
Un jour mon frère aîné âgé à ce moment de douze ans, pour se montrer intéressant à mes yeux me pointe du doigt notre grande sœur et d’un ton rieur se moque du ventre protubérant qu’elle a.  Il faut savoir qu’elle était enceinte et qu’elle allait accoucher dans les jours suivants.
Ma mère ayant vu et entendu mon frère se moquer ainsi de sa sœur plutôt que de répliquer ipso facto à cette moquerie, alla plutôt voir son mari assis au salon comme à tous les jours depuis son accident au cerceau le paralysant à demi et le condamnant à son fauteuil de coin du salon.
Mon père reçu la doléance de ma mère mais ne répliqua pas immédiatement à la chose préférant se garder le bon moment pour faire la leçon à mon frère.
Celle-ci se présenta au souper.
Mon père assis à la table de la cuisine fit asseoir mon frère devant lui.  Devant tous, au début du repas, pointa d’un geste rapide mon frère et lui demanda de réciter un « Je vous salue Marie ». Mon frère demanda pourquoi et mon père toujours en le pointant lui répéta encore une fois de réciter la prière.  Mon frère continua à demander pourquoi mais devant l’insistance de mon père, il s’exécuta.
Il entreprit ladite prière : Je vous salue Marie, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous et Jésus le fruit de vos entrailles est béni…  Mon père l’arrêta et lui demanda de répéter la dernière phrase.  Mon frère répéta « et le fruit de vos entrailles est béni.  Mon père dit d’une voix forte et autoritaire à mon frère : Tu sais ce que veux dire les mots, le fruit de vos entrailles est béni?  Avant même que mon frère ne réponde, mon père dit : Cela veut dire qu’il ne faut pas se moquer du corps d’une femme portant dans son ventre un enfant à naître.  Ce que ta sœur porte en elle mérite tout le respect qu’il faut.  Mon enfant plus jamais tu te moqueras d’une femme enceinte, c’est compris demanda-t-il? 
Mon frère hocha la tête en signe de compréhension.  Cette leçon fut aussi un message pour nous tous assis autour de la table.  Notre père malgré sa maladie avait cette capacité de bien démontrer la philosophie de vie que nous devions tous avoir.  Que la sexualité menant à la création d’un être vivant ne mérite pas des moqueries.
Le message était sans équivoque.

mercredi 27 juillet 2011

Faire autrement pour s'intéresser

Dans un article du Le Devoir paru le 11 juin dernier, Antoine Robitaille s’interrogeait sur les raisons de la désaffection des gens à la chose politique.  J’aimerais apporter ma contribution à son analyse. 
Premièrement selon moi, ce désintéressement commence d’abord à l’école.  Il est particulièrement difficile de permettre aux jeunes de recevoir de l’information politique de la part des acteurs politiques à l’école.  Un parti politique ne peut présenter son programme dans le milieu scolaire, les directions d’écoles et des commissions scolaires refusent systématiquement cette approche politique sous la raison de ne pas favoriser tel ou tel parti par rapport à un autre. C’est aussi vrai au CÉGEP qu’à l’université.  C’est malheureux, si nos jeunes pouvaient être sensibilisés dès le secondaire à la chose politique, nous aurions probablement plus d’engouement de leur part à la chose politique qu’actuellement. En refusant ainsi aux jeunes cette information, ne soyons pas surpris qu’ils s’en désintéressent une fois arrivé en âge de voter. Faire de la politique autrement ne voudrait-il pas dire commencer à instruire notre jeunesse à la chose politique?
Deuxièmement, je pense que le désintéressement est fortement la résultante du traitement que les medias font de la politique.  Pour une question de tirage, de rentabilité, les medias ne cherchent que les scandales, la polémique.  Quand il y a une campagne électorale, on porte la couverture de cette campagne que sur les chefs, très peu ou à peu près pas sur le programme des partis politiques.  Une campagne électorale est devenue un concours de popularité.  On utilise à outrance les sondages ce qui fait que la population ne va que se fier qu’à ces sondages pour se faire une idée.  Elle ne sera pas tenter de faire plus d’effort pour aller chercher ailleurs toute l’information utile à sa prise de décision.  On s’en remet qu’aux journalistes qui,  de par leurs propos, leurs opinions, parfois biaisés, vont influencer le vote de celle-ci. L’opinion du journaliste émise est la sienne ou souvent celle de ses patrons.  Ai-je besoin de faire un dessin?
La manipulation médiatique est à mon avis à l’origine de ce désintéressement.  Si l’on veut faire de la politique autrement, il faudra aussi faire du journalisme autrement.  Il est encore temps de changer notre façon de faire.

lundi 25 juillet 2011

Salut Jack!

Comme beaucoup de gens suite à l’annonce par Jack Layton de l’apparition d’un nouveau cancer, on ne peut qu’avoir de la sympathie envers un combattant comme lui.  Nos meilleurs vœux l’accompagnent.
Ceci dit, que doit-on en penser? 
D’abord, en tant que travailleur dans le domaine des soins palliatifs, je ne suis pas surpris outre mesure de l’apparition d’un nouveau cancer.  Son cancer de la prostate, avant même son traitement, avait sûrement déjà créé des métastases latentes dans son organisme qui se sont réveillées dernièrement.  C’est souvent ce qui se produit dans le corps humain lorsqu’un cancer est décelé, c’est souvent la métastase, parfois plus virulente, qui l’emportera sur le patient et non le premier cancer décelé.  Le phénomène inverse est aussi plausible.  On découvre d’abord le cancer fait par la métastase mais on ne trouve pas la source originale.
Celui qui doit se préparer à la suite des choses, c’est Jack lui-même.  Il faudra qu’il puise toute l’énergie qu’il lui reste pour combattre la maladie, mais il faudra aussi qu’il se prépare à l’autre éventualité d’un non-retour à la santé.  À mes yeux, ce n’est pas de s’avouer vaincu que d’agir en ce sens, au contraire c’est faire preuve de cran et de réalisme. Lui et son entourage en sortiront gagnant d’adopter une telle attitude.
Quelle leçon doit-on retirer de cette annonce?
Deuxièmement sur le plan politique, cela nous ouvre la porte à une discussion en profondeur sur notre façon de faire de la politique.  Cela démontre à quel point notre système démocratique est faible quand il repose essentiellement sur la perception de l’image du chef d’un parti dans, et par les medias. Il faut revoir notre système démocratique de fond en comble.  Les résultats des élections fédérales seront la démonstration sans équivoque de notre faiblesse démocratique.  Tous seront d’accord à dire que le 2 mai dernier, le Québec a voté massivement et majoritairement pour « Jack, le bon Jack » beaucoup plus que pour le NPD et son programme. En supposant qu’il ne soit plus là, serons-nous aussi enclin à donner notre vote à ce même parti sans Jack à la tête?  Je serais curieux de voir un sondage en ce sens.
À quoi ressemblera l’opposition sans son chef?  Sera-t-elle aussi efficace?  Il est assez curieux de réaliser qu’à l’ouverture de la prochaine session parlementaire à la Chambre des Communes, les trois partis d’opposition seront représentés par des chefs par intérim.     

dimanche 17 juillet 2011

Arrêtons nos querelles

Notre premier devoir comme souverainiste ou indépendantiste est de s'assurer qu'à la première occasion lors d'une élection provinciale nous puissions mettre à la porte le Parti Libéral de Jean Charest. 
Il faut que cessent nos querelles sur la place publique et apprenons à laver notre linge en famille.  À agir comme nous le faisons, nous donnons toutes les munitions qu'il faut à nos adversaires (Libéraux, adéquistes ou de la possible coalition) de démontrer que nous ne sommes pas encore assez matures pour se prendre en main. Question de solidarité, on repassera.
Selon moi, lors des deux derniers référendums (1980 et 1995) c'est notre stratégie de communication qui a fait défaut permettant aux opposants de se préparer une riposte pour le moins efficace.  En demandant toujours d’annoncer à l'avance quand se tiendra la prochaine consultation nous continuons sur la même voie. C'est en ce sens qu'au Parti Québécois nous avions décidé de ne pas annoncer nos couleurs afin de prendre « la pole position » dans le déroulement de la prochaine consultation.  Il devient alors beaucoup plus difficile pour nos adversaires de se préparer. 
La seule opposition possible pour nos adversaires pour l'instant est de créer la zizanie dans nos troupes en donnant toute la place à un Amir Khadir, à un François Legault, à un Pierre Curzi, dans l'unique objectif d'affaiblir et diviser le vote souverainiste. Il semble bien qu'encore une fois nos adversaires ont vu juste. Et nous jouons leur jeu comme des pantins.
Quand je parle ainsi, cela ne veut pas dire qu'il faille abandonner le combat pour l'indépendance, non au contraire, multiplions les arguments en faveur d'une telle indépendance auprès de ceux et celles qui sont à convaincre sur nos réseaux sociaux, dans nos carnets d’adresses internet.  Bâtissons-nous un réseau de communications pour contrer l'offre médiatique actuelle, contrôlée et peu ouvert à notre option.  Si chacun de nous pouvions réacheminer de la propagande sur notre option à une centaine d’autres personnes, il est fort à parier que nous pourrions avoir ainsi un réseau aussi puissant que celui des medias.  C'est à nous de s'organiser.  Si chacun met la main à la roue, ensemble nous réussirons.
Travaillons ensemble plutôt qu'à essayer d'avoir raison sur celui ou celle qui devrait ou ne devrait pas diriger le PQ. Ce n’est pas le temps de quitter le bateau.  N’oublions pas que ceux et celles qui désertent le camp péquiste faisaient sûrement partie des 6,92% qui n’avaient pas voté leur confiance à madame Marois. À savoir maintenant que le parti doit faire de la politique autrement, j’en suis.  À madame Marois d’agir en ce sens.  Elle seule détient la solution. 

mardi 5 juillet 2011

Dire NON au PQ, il faut y réfléchir avant de le dire

Dire NON au Parti Québécois c’est
Refuser une commission d’enquête sur la corruption.
Dire NON au Parti Québécois c’est
Refuser de faire un grand ménage dans le financement des partis politiques.
Dire NON au Parti Québécois c’est
Refuser d’adopter une Charte de la laïcité
Dire NON au Parti Québécois c’est
Refuser et accepter d’empêcher le français de devenir minoritaire
Dire NON au Parti Québécois c’est
Refuser la volonté d’établir une gestion plus intelligente de notre immigration
Dire NON au Parti Québécois c’est
Refuser de récolter au moins 50% des revenus tirés de nos ressources naturelles
Dire NON au Parti Québécois c’est
Refuser l’indépendance énergétique du Québec
Dire NON au Parti Québécois c’est
Refuser d’appuyer l’économie sociale, solidaire, coopérative
Dire NON au Parti Québécois c’est
Refuser de gouverner comme une nation et à tracer un parcours vers la souveraineté
Dire NON au Parti Québécois c’est
Refuser une femme première ministre
Pourquoi diriez-vous NON au vrai changement ?
Pourquoi déserteriez-vous le PQ ?
Qu’ont a offrir les autres partis politiques ?
Ne croyez-vous qu’il faille prendre le pouvoir d’abord pour ensuite se donner notre souveraineté ?
Au delà des chefs il y a un programme politique.
J’attends vos réponses.
Roger Kemp, Trois-Rivières, http://www.roger-kemp.blogspot.com/




vendredi 1 juillet 2011

Qui doit payer?

J’écoutais sur l’heure du dîner l’émission télévisée : La question du jour, animée par Simon Durivage au cours de laquelle des gens téléphonaient et émettaient des opinions sur la venue du couple royale en sol canadien.  Un interlocuteur s’indignait des coûts de cette visite princière et qui étaient imputables aux contribuables canadiens.  Un autre trouvait normal que l’on défraie les coûts de cette visite sous le prétexte que lorsqu’on invite quelqu’un à venir souper on ne lui fait pas payer la note.

Le prince William et sa femme Kate Middleton ont été accueillis jeudi, à Ottawa, par le ministre des Affaires étrangères, John Baird. (Cyberpresse)
PHOTO: FRANK GUNN, PC
Que doit-on en penser au juste?  En sachant que le couple ira au États-Unis et qu’il y défrayera ses dépenses, pourquoi ici au Canada ne ferions-nous pas de même?

Toute la question de la monarchie et de son influence sur les us et coutumes de ce Canada divisé sur la question nous le démontre. Il est bon de se rappeler que le Canada a été crée à partir de deux peuples fondateurs issus de deux mondes différents : la France et l’Angleterre.  Si la France a renoncé à ces rois et à son système royaliste, il en est tout autrement avec l’Angleterre pour qui la monarchie est omniprésente dans leur quotidien.

Les récents sondages sur cette venue du couple nous démontre clairement que d’une façon générale les anglophones sont très monarchiques alors qu’une très forte majorité de francophones ne le sont pas. 

Ah! Ces deux solitudes.

En 1982 lors du rapatriement de la Constitution Canadienne, on voulait montrer au peuple canadien que le Canada est un pays indépendant de l’Angleterre.  Je me pose toujours la question sur l’utilité d’une monarchie en sol canadien.  Pourquoi avoir un Gouverneur-Général et 10 lieutenants gouverneurs représentant la Reine d’Angleterre si nous sommes un pays indépendant?  Tous ces coûts reliés à ces inutiles institutions pourraient être plus utiles à la lutte contre la pauvreté, ne pensez-vous pas?

Comment doit-on gérer cette visite? 

Il est à remarquer que le couple est arrivé à Ottawa et il est prévu qu’il passera par Montréal puis par Québec avant de se diriger vers l’ouest canadien.  Pourquoi venir dans un milieu aussi hostile que le Québec?  Ne jetons-nous pas de l’huile sur le feu? 
En passant quand j’invite quelqu’un à venir souper, je n’ai pas besoin de dépenser pour un tapis rouge, ni pour une fanfare et tout un système de sécurité sophistiqué.  Le souper est aussi bon et plus intime. Il y a moyen, je pense, de faire simple et être quand même respectueux du protocole monarchique.

Roger Kemp, Trois-Rivières, www.roger-kemp.blogspot.com 01-07-2011.

mardi 21 juin 2011

Y-a-t-il une théorie du complot?

L’édito de samedi 18 juin dans le quotidien Le Nouvelliste écrit par Benoit Pelletier l’ex-ministre des affaires intergouvernementales vantant les mérites d'Amir Khadir m’a amené à me poser cette question. 

Se pourrait-il que les opposants à toute remontée potentielle du souverainisme au Québec fassent des pieds et des mains pour nuire à celle-ci?  

Une des options des fédéralistes est de diviser le clan souverainiste pour régner en maître.  Comment y arriver?  Fort simple. Il suffit de donner tout l’espace disponible dans de grands quotidiens à toutes les sorties d’un Amir Khadir.  Dernièrement le député Khadir a fait la une de La Presse deux fois plutôt qu’une lors de ses échanges avec Lucien Bouchard en commission parlementaire et sa déclaration contre la monarchie.  Aux yeux des plusieurs souverainistes, cette façon d’agir plaît énormément. Malgré tous ses défauts Amir Khadir représente ainsi selon eux, la nouvelle façon de faire de la politique.  Selon les opposants à la souveraineté, plus Québec Solidaire grugera des votes souverainistes, plus le Parti Québécois s’affaiblira laissant ici toute la place au Parti Libéral. Diviser pour régner.

L’autre option consiste à talonner les « belles-mères » pour leur soutirer une déclaration par des questions obligeant souvent une réponse qui sera en contradiction avec la position du Plan Marois.  En agissant ainsi, on a tous les ingrédients nécessaires pour laisser planer le doute ou la conviction qu’il y a de la bisbille au PQ.  Les nombreux articles dans les quotidiens en font foi. L’opinion de l’électorat volatile, réconfortée par des articles, des enquêtes journalistiques parfois bidons, se laisse berner et manipuler sans le savoir ni le vérifier.

En ce sens je suis convaincu qu’il y a bel et bien une théorie du complot. Cela ne s’arrête pas là.

Quand notre sport national se mêle de politique.

Lorsque George Gillett a voulu vendre le Canadiens de Montréal, les premiers intéressés pour acquérir le club était Québécor.  PKP a reçu rapidement de l’opposition venant de l’establishment anglophone (Power Corp, Bell, RDS et Molson) qui a provoqué une surenchère qui écarta Pierre-Karl Péladeau de la course. 

Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi voulait-on nuire à ce qu’un Québécois francophone puisse acquérir le Club des Glorieux? Les Canadiens de Montréal est un club qui appartenait aux anglos du west island et il n’est absolument pas question qu’il passe aux mains d’une entreprise francophone.

C’est à partir de ce moment que PKP se tourna vers Québec pour tenter d’acquérir un club de hockey.  Pourquoi? Tout simplement parce que Québécor se prépare à lancer dès cet automne son propre réseau des sports.  Une affaire de convergence. 

Tous savent qu’il y a un débat qui titille la population québécoise; celui de la présence dans la ligue nationale d’un club à prédominance francophone.  Imaginez la force qu’aurait un tel club sur l’identité québécoise et sur le sentiment d’appartenance à notre culture.  L’establishment anglophone craint aussi une telle transaction.

Il ne faut donc pas se leurrer, le retour des Nordiques à Québec et appartenant à Québécor qui en contrôlerait la diffusion exclusive aurait un impact financier très négatif sur celui de Montréal (population urbaine et effectif de joueurs de moins en moins francophones).  La venue d’un club à Québec déclencherait une remontée spectaculaire de l’identité québécoise et politiquement cela aurait des incidences directes et immédiates sur l’électorat.

Pour contrer en partie cette éventualité d’une acquisition par Québécor, notre establishment anglophone prépare son offensive. En février 2011, Power Corp. s’est porté acquéreur de 25% des actions des Remparts de Québec (possiblement le club ferme des futurs Nordiques)  ainsi que d’une station de radio de Québec. Comment seront les négociations entre ces deux féroces adversaires financiers pour la location de la patinoire pour les Remparts?

Tout ce remue ménage nous amène à la fameuse loi si controversée qui aurait protégé Québécor de poursuites judiciaires que monsieur Labeaume aurait voulu faire adopter avant la fin de la session parlementaire.  Les libéraux, tout aussi divisé sur la question que les péquistes, cherchent une porte de sortie sans en devoir payer le prix comme ce fut le cas au Parti Québécois.
Y-a-t-il urgence maintenant qu’on sait que les Trashers d’Atlanta s’en vont à Winipeg?
Les prochains mois seront riches en rebondissements, j’en suis certain.
Et vous, vous y croyez au complot?
Roger Kemp, Trois-Rivières, 21 juin 2011.