mardi 31 mai 2011

Des perceptions ou du réel

En réponse à un édito « Crever la bulle » paru dans Le Devoir, madame Marie-Josée Chouinard semble dire que la majorité des québécoises et québécois errent en donnant trop d’importance aux « élucubrations » d’André Drouin. Permettez-moi, madame, malgré tout le respect que je vous porte, de vous dire que vous n’avez sûrement pas lu le code de vie car si vous le lisiez d’un bout à l’autre vous comprendriez vous aussi ce que la majorité de la population québécoise et même du monde entier ont compris.
Vous dites dans votre édito : «  Le rapport Bouchard-Taylor évoquait la « bulle » d’Hérouxville, soulignant ainsi le phénomène d’exception que cette municipalité de la Mauricie et son code de vie anti-lapidation et excision constituaient. L’auteur de ces normes absurdes, le coloré André Drouin, croit maintenant jeter le Québec en bas de sa chaise en affirmant qu’il nous a tous bien roulés dans la farine avec sa provocation médiatique réglée au quart de tour.»  Madame, la « bulle » d’Hérouxville comme vous dites, est justement le moyen le plus frappant et génial qu’a trouvé monsieur Drouin pour montrer qu’un conseil municipal comme celui de Montréal et aussi d’ailleurs, peuvent se laisser berner par des demandes d’accommodements, qui pris un à un semble inoffensif et raisonnable,  mais pris dans son ensemble permettent à des sociétés d’immigrants de venir imposer ses us et coutumes « religieuses » partout où ils s’implanteront dans le futur. C’est ce qu’a voulu démontrer monsieur Drouin. Il fallait donc un coup d’éclat pour ouvrir les yeux des aveuglés décideurs de l’État et des Conseils Municipaux. Nos lois ne sont-ils pas votées par eux?
Vous traitez à tort André Drouin, d’hurluberlu vers lequel le miroir grossissant des médias s’est trop longuement tourné, Alors pourquoi blâmer monsieur Drouin quand la faute est celle des medias?  Vous errez aussi quand vous écrivez que « Les perceptions prirent le pas sur le réel » moi je vous dis « pas du tout ». Je prétends, à l’encontre de vous, que la Commission Taylor-Bouchard n’a pas su faire l’unanimité dans l’opinion publique avec les conclusions de son rapport à cause d’une mauvaise lecture de la problématique. Il ne suffisait pas de faire l’historique des accommodements mais d’être des visionnaires pour éviter que ces accommodements puissent polluer notre identité. La Commission aurait dû condamner les accommodements « religieux » car ceux-ci ternissent les accommodements pour les handicapés qui doivent toujours se battre pour obtenir une reconnaissance de leur statut.  Qu’il soit dit en passant, la Commission Bouchard-Taylor a été créé pour permettre au gouvernement Charest de ne pas avoir à prendre position contre lesdits accommodements à l’approche des élections provinciales. 
Qui d’après vous a été le plus manipulateur?   

dimanche 29 mai 2011

Cours de l'histoire

Les gestes posés, au cours de l’histoire,
Sont sans le faire voir, parfois prémonitoires.
Il nous faut poser maintenant avec plein espoir
Les gestes qui proclameront enfin notre gloire.

Par ces croix qu’il a plantées au nom de François 1er
Jacques Cartier avait  alors imposé
Aux Premières Nations, la cohabitation.

Le général Montcalm sur les plaines d’Abraham
Livra aux britanniques une bataille historique
Cette falaise sonnera l’éveil de la nation française

Ces mots entendus au référendum perdu
D’un Premier Ministre qui était un peu triste
Invitant chacun de nous au prochain rendez-vous

Ces mots échappés lors d’un référendum volé
Auraient offusqués ceux qui nous avaient volés
Le scandale des commandites en fût une preuve explicite

Les gestes posés, au cours de l’histoire,
Sont sans le faire voir, parfois prémonitoires.
Il nous faut poser maintenant avec plein espoir
Les gestes qui proclameront enfin notre victoire.

Roger Kemp, janvier 2011

vendredi 27 mai 2011

Un titre accrocheur mais biaisé.

Hier matin j’étais dans une station de radio en attente d’une entrevue radiophonique qui devait se tenir quelques minutes plus tard.  Dans la salle d’attente, j’entendais l’animateur faire sa chronique sur les manchettes du jour.  La grosse nouvelle à la une de notre quotidien portait sur l’outrage qu’aurait eu André Drouin envers sa population en riant à gorge déployée en écrivant son code de vie.  Les propos sur le sujet par l’animateur m’ont fait sursautés.  Comme je savais que le directeur de l’information était à son pupitre,  je me pointai le bout du nez et j’échangeai avec lui sur les propos tenus par son animateur que je trouvais mal à propos et qu’il biaisait l’information.  J’ai de la difficulté à comprendre lui dis-je comment les journalistes comme une bonne partie de la population se laissent berner par les gros titres dans nos journaux.  « Hérouxville, un coup monté »  « André Drouin a ri aux larmes en écrivant son code de vie» etc. 
Je connais André Drouin et je peux vous dire qu’en aucun temps il n’a voulu rire de sa population, au contraire, son action se voulait être du respect à sa population.  Il riait plutôt parce qu’il avait trouvé la façon de sensibiliser les medias et par ricochet la population en général à un problème criant pas simplement local mais mondial soit celui des accommodements raisonnables. 
De par sa formation et son emploi, André a été en mesure de constater depuis déjà une vingtaine d’années que les grandes entreprises à travers le monde vivaient la problématique des accommodements raisonnables à l’intérieur de leurs entreprises respectives.  On cherchait des solutions à ce fléau.  La ou les solutions relèvent particulièrement du politique.  Or comment fait-on pour d’abord sensibiliser le politique à un tel problème?  Comment fait-on pour sensibiliser une population entière à un tel phénomène? Comment fait-on pour que les medias se saisissent de ce sujet et le traite avec toute l’importance qu’il mérite?  Comme la majorité des plus importants medias sont situés à Montréal, là où le problème des accommodements était criant, Il fallait donc un coup d’éclat pour faire bouger les choses. 
Comme consultant en marketing, j’ai eu dans le passé à créer des publicités et le défi résidait toujours à faire passer le message du client.  Lorsque pour un client je réussissais à pondre une publicité provocante et que les résultats étaient au rendez-vous, je riais moi aussi en écrivant mon scénario car je salivais à l’avance les résultats de mon action.  Tous les concepteurs d’image et les créateurs ont cette euphorie au moment de leur création, ne vous en déplaise.
Moi je dis BRAVO André pour nous avoir si bien sensibiliser à un fléau que nous devrons tôt ou tard régler par une législation adéquate à ce que nous voulons être comme société.  Une chance qu’on a eu André Drouin pour nous montrer notre dérapage.
Roger Kemp, Trois-Rivières,  le 27 mai 2011.

jeudi 26 mai 2011

À la cafétéria

Il venait d’un pays lointain 
D’un grand pays d’outre-mer   
Il rêvait de pouvoir enfin
Vivre sa vie, sans faire la guerre
Un jour alors qu’il avait faim
Assis à la cafétéria
Il attendait impatiemment

Face à lui, quelqu’un vint s’asseoir  
Avec un plein cabaret
Il lui dit si tu veux avoir
Toi aussi un bon repas complet 
Va au bout de ce comptoir
Et poursuit ton chemin
Choisit le menu que tu voudras

Dans la vie ici mon ami 
Tu peux avoir tout ce que tu veux
Tu as droit à tout c’que tu choisis
Comme ici à la café mon vieux
Mais Il faudra te lever l’ami
Et au bout du comptoir de la vie
Il te faudra en payer le prix

lundi 16 mai 2011

Il n'y a pas de fumée sans feu.

Vous y croyez à la fusion annoncée  entre le clan Legault et l’ADQ? 
Selon cyberpresse, l’annonce d’une telle fusion serait faite à l’automne. 
Pourquoi l’automne?  Pourquoi pas maintenant? 
Pourquoi Legault accepterait-il une telle fusion et qui en serait le chef : Legault ou Deltell? 

Une fusion entre ces deux formations politiques est-elle souhaitable? 
Qui donc dans tout ce grenouillage politique joue un trip de pouvoir? 
J’ai écouté les propos de Gérard Deltell ce fin de semaine lors de leur conseil national qui se tenait à Trois-Rivières où il déclarait que l’option autonomiste était toujours celle privilégiée par son parti.  Il faut se rappeler que l’autonomie défendue par l’ADQ est une option totalement fédéraliste.  Serais-ce une des causes de la non-fusion entre le clan Legault et l’ADQ?  Monsieur Legault voudrait-il se prévaloir d’une option d’une déclaration de la souveraineté advenant un échec avec le régime fédéraliste.  Monsieur Legault aurait mis de côté l’option souverainiste car avait-il dit, il était fatigué de porter la promotion de la souveraineté sur ses seules épaules.

Autre point de vue, si advenant une fusion, s’il n’y a pas cette porte ouverte vers la souveraineté, quel serait l’appui politique venant des rangs souverainistes à cette nouvelle formation?  Fort peu.  Si par contre, dans ses négociations avec l’ADQ il  réussit à obtenir cette clause d’une  option souverainiste, cela pourrait faire mal au Parti Québécois. 

Le seul véritable avantage d’une fusion entre les deux parties en est un de structure politique.  L’ADQ même faible dans les sondages possède une structure de parti dans tous les comtés du Québec. C’est cette structure que   monsieur Legault voudrait bien se prévaloir sinon il serait condamné à réaliser une telle structure, ce qui demandera une somme de travail énorme et le temps presse car pour réaliser un tel mandat cela demandera 24 à 36 mois.  Comme les élections provinciales sont prévues dans à peu près 24 à 30 mois, il est déjà minuit moins cinq pour monsieur Legault.

Que faut-il donc promettre à l’ADQ pour qu’il accepte de fusionner avec le clan Legault?

Il n’y a pas de fumée sans feu.

Roger Kemp,  le 16 mai 2011.

samedi 14 mai 2011

La puissance des medias et l'errance d'un sondeur

En lisant l’article de Robert Dutrisac dans Le Devoir du 14 mai, il y a un passage particulièrement des bouts de phrases que j’ai surligné qui m’ont titillé. D’abord, « Mais ce que retient Jean-Marc Léger, c'est que 36 % des répondants n'optent ni pour le PLQ ni pour le PQ. « Un tiers des électeurs est d'accord avec le gouvernement, un tiers approuve le PQ et un tiers veut une troisième voie, a analysé le sondeur. Les sondages sont relativement stables, mais ça ne veut rien dire. Derrière cette stabilité, il y a un électeur mécontent qui cherche autre chose. »

« Un tiers veut une troisième voie, analyse le sondeur » nous dit monsieur Dutrisac.  Ce qui me titille dans cette affirmation, c’est qu’il n’y a pas de troisième voie, il n’y a que deux voies qui s’offrent aux électeurs : la souveraineté ou le statu quo du fédéralisme canadien.  Car si les électeurs ne veulent plus rien savoir du PLQ ou du PQ, il leur reste deux autres alternatives telles le Québec Solidaire (souveraineté) ou l’ADQ (fédéralisme). Il rajoute « qu’il y a un électeur mécontent qui cherche autre chose ». Donc, la venue possible de monsieur Legault à la tête d’un possible nouveau parti, ne sera pas une nouvelle voie mais une autre voie pour le fédéralisme canadien, dans les faits ce sera un ADQ renouvelé rien de plus.

Pour moi, le 36% des répondants qui semblent se rechercher c’est ce que j’ai toujours appelé le vote volatile. Un vote si volatile qui se promènera d’un parti à un autre et ce vote correspond à une classe de gens peu ou à peu près pas politisé qui se laissent influencer par les gros titres des journaux et les « punch » des médias électroniques.  L’élection du « bon Jack » en est un exemple frappant.  Les électeurs ont voté pour la tête dirigeante des partis politiques et non pour les candidates et candidats desdits partis.  Qui faisaient la « une » des nouvelles médiatiques? Les chefs, soit dans un débat télévisé, soit par une présence dans un comté et publicisé par les journaux locaux, soit par des apparitions à des émissions de variétés du genre « Tout le monde en parle ». C’est ainsi que l’on en arrive à des votes volatiles qui vont se promener au gré des performances des chefs et au gré des reportages journalistiques.    

Un peu plus loin dans l’article de monsieur Dutrisac, il écrit « Pour une majorité de répondants (63 %), le gouvernement Harper devrait reconnaître le Québec comme société distincte dans la Constitution canadienne. Chez les francophones, ils sont 71 % à être de cet avis. Ce sont les souverainistes qui semblent appeler de leurs vœux cette reconnaissance de la société distincte, soit 87 % des sympathisants péquistes et 83 % des solitaires. Les libéraux sont partagés, tandis qu'une majorité d'adéquistes (56 %) est d'accord. « Les gens ont encore espoir dans le Canada. Ils aimeraient donc que ça fonctionne. Le NPD a un poids à porter plus lourd qu'il le pense », a avancé Jean-Marc Léger. »  Selon moi monsieur Léger avec tout le respect que je lui porte se trompe en affirmant que les électeurs québécois ont encore espoir dans le Canada.  Ce n’est pas parce qu’ils ont opté pour le « bon Jack » que cela veuille exprimer leur espoir dans le Canada.  Ce n’est que la résultante de la médiatisation dirigée de la campagne électorale. 

Un autre épisode de « Bunker » a été écrit.

Roger Kemp, le 15 mai 2011.

Je suis ce que je suis (Poésie de Roger Kemp, juin 1999)

La tulipe ne sera une rose   
Et la rose ne sera pissenlit
À quoi sert espérer être une rose
Quand au fond, je suis ce que je suis.                                                        
Je suis peut-être une tulipe                    
Qui s’éveille à tous les printemps                  
Démontrant ses couleurs ses principes
Jugés souvent bien hors du temps.                

Je suis peut-être une rose
Dégageant l’arôme de l’amour
On se pique à mon côté morose
Mais le bonheur en vaut le détour.

Je suis peut-être un pissenlit
Répandu et plutôt mal compris
Mais sachez quand il est bien servi
Il donnera du goût à votre vie.

Qu’importe la fleur que vous soyez
Vous avez tous,  un rôle à jouer
Mais vous devez vous rappeler
De Celui qui vous a créé.

Le temps (Poésie de Roger Kemp juillet 2010)

Il m’arrive de lui courir après,
Et pour éviter de le perdre,
Je me dois de compter sur lui.

Mais quand je le prends,
C’est que je veux le passer avec toi.
Je le garde et le regarde s’il se montre.
D’un autre côté, je me dois de le rattraper
Surtout quand je l’ai perdu.

Parfois, il est maussade,
Pour ne pas dire orageux,
Il lui arrive même d’écorner les bœufs.

Quand il se fait beau,
C’est pour me permettre de jouir de son air.
À son fil succèdent  les saisons.
Il est doux, parfois chaud selon certaines.
Il est pluvieux ou froid selon d’autres.

Il file même pour le tisserand.
Il passe pour ne plus revenir.
On a beau le tuer,
Je n’irai pas en dedans pour en faire.

Il faut simplement l’être.

Ma langue (Poésie de Roger Kemp, mai 2011)

Elle est belle ma langue
Elle est riche et vivante
Personne ne doit à jamais,
Détruire notre français
Elle est grande ma langue
Elle est fière et vibrante
Ne laissons au grand jamais,
Mourir le français

Quand la langue que j’écris
Doit subir le mépris
D’un langage d’internaute
Truffés de textes remplis de fautes.

Quand ma langue d’usage
S’anglicise sans ménage
Si elle se laisse sans mots dire dominer
Ma langue est assurément condamnée.

Cette langue venue de France
A vécu la souffrance
Subit l’oppression de l’Angleterre
Jusqu’ici en Nouvelle-France sur nos terres

Soyons ensemble tous forts et fiers
Gardons bien les pieds sur terre
Protégeons sans relâche notre français
Ce n’est qu’à ce prix qu’il vivra à jamais.

Le temps passé, présent et futur (poésie de Roger Kemp mai 2011)

Il n’y avait pas, il n’y avait plus
Il n’y avait rien d’autre à faire
Il n’y avait pas, il n’y avait plus
Il n’y avait rien d’autre à dire
Le temps a passé, imparfait, futile
Le temps n’est plus, il a trépassé

Il n’y a plus, il n’y a pas
Il n’y a rien d’autre à défaire
Il n’y a plus, il n’y a pas
Il n’y a rien d’autre à prédire
Le temps à présent est plus que parfait
Le temps est là comme un présent

Il n’y aura pas, il n’y aura plus
Il n’y aura plus rien à refaire
Il n’y aura pas, il n’y aura plus
Il n’y aura plus rien à redire
Le temps à l’avenir jouera son futur
Il aura appris de son passé

Revoir notre système électoral

Le moins que l’on puisse dire, c’est que le dernier scrutin fédéral nous remet en question sur l’efficacité de notre système électoral.  L’omniprésence des medias dans nos vies nous conditionnent à voter maintenant en fonction de leurs critères et ils n’en ont que pour les chefs de partis. La valeur du vote sera en fonction de la performance au débat des chefs, comme de la performance à se sortir d’une controverse, de l’interprétation parfois abusive des sondages.
    
Quelle importance ces medias nationaux vont-ils accorder aux enjeux locaux, aux candidates et candidats se présentant dans les différents comtés?  Très peu, pour ne pas dire rien du tout, sauf si dans un comté il y a un problème d’éthique qui se pose comme une parole mal citée par un candidat à propos des autochtones ou une candidate en vacances à Las Vegas et étant absente pour faire campagne dans son comté.  Encore là, les medias s’intéressent qu’à la réaction du chef. 

Cette façon de couvrir une campagne électorale est devenue l’unique critère pour l’électeur de décider à qui le vote sera donné. Généralement dans la vie de tous les jours, avant de donner un mandat à quelqu’un, je m’assure que cette personne a les pré-requis nécessaires pour bien me représenter.  En politique, il devrait en être de même.  On devrait choisir la personne la plus apte à bien me représenter.  Je ne suis pas sûr en regard du résultat électoral que l’on ait agi en ce sens.  Il est indéniable que le vote était en faveur du chef.

Comment devrait-on alors réorganiser notre système électoral?  Je vous propose ceci à titre de discussion.  Supposons que le gouvernement décide de déclencher une élection générale, ce ne serait qu’une campagne de chefs de partis.  Il pourrait y avoir deux débats, deux sondages et la présentation de la plateforme électorale de chacun des partis politiques.  Ce serait la responsabilité des medias d’informer adéquatement la population.  À la fin de ladite campagne électorale des chefs, la population vote pour un parti politique et son programme répondant le mieux à son idéal de vie. Un chef et son parti est élu à l’échelle nationale et peut être différent dans chacun de nos comté. 

Dans un comté le parti ayant obtenu la faveur de la population,  procède qu’à ce moment à trouver le meilleur candidat local après une course à la candidature selon des critères bien définis (candidat résident dans le comté, élus aux suffrages de ses pairs du parti) pour les représenter. Cette personne devient alors la personne désignée pour les représenter.  En agissant ainsi donc après le vote pour le chef et/ou le parti politique, on s’assure de trouver la meilleure personne pour nous représenter.

À titre de compréhension voyons le scénario suivant: La prochaine élection provinciale est déclenchée.  La campagne électorale dure 35 jours et ce n’est qu’une campagne de chefs.  Les chefs participent à deux débats télévisés, seulement deux sondages sont publiés durant toute la campagne électorale (un à mi-course et le dernier 5 jours avant le jour du scrutin).  La population vote et fait son choix du meilleur programme et/ou chef. 

Après ce choix dépendamment quel parti a eu la cote dans un comté donné, ce parti procède alors à une assemblée générale dans les 10 jours suivant le jour du scrutin (cette assemblée générale a été convoquée par chacun des partis dans la semaine suivant le déclenchement de la campagne électorale). À cette assemblée générale on choisira son représentant (député) qui les représentera pour la durée du mandat confié par la population.  Les mises en candidature des candidats potentiels doivent être déposées au plus tard 3 jours après le résultat du scrutin national. On s’assure ainsi dans les comtés d’avoir le meilleur représentant possible et évitons d’avoir à voter pour des poteaux.

J’attends vos commentaires à cette suggestion.

Roger Kemp, Trois-Rivières, le 9 mai 2011.

Être ou ne pas être...représenté

La refonte de la carte électorale, depuis le temps qu’on en parle, faudra bien une bonne journée se brancher.  Pour se mettre dans l’ambiance de la discussion, je voudrais vous proposer une réflexion à partir des comtés électoraux de ma région.  Je précise que ma réflexion se veut une prise de conscience sans rien de plus. 
Selon les statistiques trouvées sur internet à Statistiques Canada et au registre du DGÉ du Québec, pour résumer on peut dire qu’un comté fédéral est basé en moyenne sur + ou – 97000 électeurs et au provincial + ou – 45000 électeurs. L’écart entre le comté le moins populeux au Québec et la moyenne est près de 50% alors qu’au fédéral cet écart est d’à peine 20%.
Actuellement au Québec nous avons 125 comtés au provincial et 75 comtés au fédéral.  La première question que je me pose c’est en quoi la tâche des députés fédéraux est-elle plus lourde que celle accomplie par des députés provinciaux, ou vice-versa? 
Ma région : la Mauricie compte 5 comtés provinciaux (St-Maurice, Laviolette, Maskinongé, Trois-Rivières et Champlain) alors qu’au fédéral nous avons 2 comtés (St-Maurice-Champlain, Trois-Rivières) pour couvrir la même population. Comment devrait-on analyser cette problématique?  Le service à la clientèle d’un député provincial est-il plus adéquat que celui du député fédéral?  À cause de l’étendu de son territoire, le député fédéral est-il moins accessible? Moins disponible?
Si cela ne change rien en terme de service, aurais-je avantage à redécouper la carte électorale selon le plan préconisé par le fédéral?  Ainsi au lieu d’avoir 125 députés à l’Assemblée Nationale, pourquoi n’en aurions-nous pas que 75.  En incluant le personnel de soutien au service de ces 50 députés en trop c’est une économie substantielle de plus ou moins 10 millions par années que nous pourrions faire.  Vous me dirai que c’est peu, mais n’y a-t-il pas un commencement à tout?
Tous ces débats autour du vote représentatif et équitable, du redécoupage de la carte électorale est-il un faux débat? 
Le découpage fédéral actuel offre justement moins d’iniquité dans cette fameuse question de : Un citoyen, un vote.  La vraie question est de savoir : Sommes-nous prêts à réduire le nombre de députés à l’Assemblée Nationale? En sommes-nous rendus là ou pas? Y-a-t-il une solution miracle à cette problématique de la représentativité : Un citoyen, un vote.
Vos commentaires ne peuvent qu’enrichir le débat.
Être ou ne pas être… représenté, voilà la question!
Roger Kemp, 12 mai 2011.