vendredi 26 août 2011

Le Roi est mort, vive le Roi

Expression empruntée à l’époque médiévale qui soulignait la venue du prochain héritier du trône suite au décès du Roi.
 
Maintenant que Jack Layton est mort, qui sera l’héritier ou l’héritière du trône. 

Ce qui est certain, celui ou celle qui prendra les commande du NPD Canada chaussera une très grande pointure.  Étant donné que les medias, pour qui la popularité du chef est plus importante que tout autre critère, nous ont habitués à choisir un chef en regard de ce critère plutôt que choisir un chef de parti pour ses qualités de gestionnaire.

Qui sera le prochain chef du NPD Canada?  Nicole Turmel, Thomas Mulcair, Yvan Godin ou un inconnu de l’ouest?

Qu’importe qui sera choisi, l’avenir du NPD sera beaucoup moins orange qu’il ne l’a été.  Jack était un personnage très charismatique particulièrement au Québec et actuellement dans la relève, il n’y en a pas qui a autant de charisme que lui.

Comment va réagir le ROC parmi les députés du NPD actuellement élus.  Il faut se rappeler que sur les 103 députés, 59 proviennent du Québec donc plus de 60%.  Comment se fera le débat advenant un dépôt de loi ne favorisant pas le Québec?  Les députés élus au Québec vont-ils oser mettre le poing sur la table?

Ah oui, j’oubliais la ligne de parti, la fameuse ligne de parti. À mon avis cela ne devrait jamais exister.  Un élu n’est-il pas élu pour servir sa population et non son parti?
Faire de la politique autrement pourrait commencer par cette abolition de la ligne de parti surtout si cela va à l’encontre des priorités québécoises.

lundi 15 août 2011

La justice des hommes

S’il y a un sujet qui sème des émotions de toutes sortes c’est celui du verdict prononcé par un jury dans le procès de ce qui est communément appelé l’affaire Turcotte.
Le jury a rendu un verdict de non-responsabilité criminelle pour cause de troubles mentaux, au procès du cardiologue Guy Turcotte, accusé du meurtre prémédité de ses deux enfants, un verdict qui a rapidement soulevé la controverse.
Qu'est-ce qu'un tel verdict ? Quelles en sont les suites?
Le verdict de non-responsabilité criminelle pour cause de troubles mentaux s'applique lorsque l'accusé est reconnu avoir été atteint de troubles mentaux, qui le rendaient incapable de juger de la nature et de la qualité de l'acte criminel ou de comprendre que l'acte était mauvais, au moment de la commission de l'infraction. Dans ce cas, l'accusé ne peut ni être acquitté ni être déclaré coupable.
Selon plusieurs ce verdict semble à priori être encore une victoire de l’homme sur la femme comme il arrive souvent dans des causes de violences conjugales.  Dans l’affaire Turcotte, nous sommes devant un cas typique de violences déclenchés par une relation matrimoniale perturbée.  Selon ce qui fut entendu au procès, l’accusé n’a pas apprécié découvrir que son épouse avait une relation extraconjugale avec un autre homme. Sa jalousie grandissait de jour en jour au point de planifier consciemment ou inconsciemment son plan diabolique (ce n’est pas à moi d’en juger).  Son désarroi était tel qu’il ne voyait pas d’autre solution que de punir sa femme d’avoir commis l’irréparable à ses yeux. La question qui nous trotte tous dans la tête est de se demander si la jalousie est un trouble mental ou du moins mène-t-il au trouble mental? Si la réponse est positive, cela explique le fondement de la prise de décision du jury dans ledit procès de l’affaire Turcotte. 
Par contre si la réponse est négative comment expliquer ce verdict de non-responsabilité pour cause de troubles mentaux? 
Si en effet la jalousie n’est pas un trouble mental ou ne mène pas à des troubles mentaux, nous serions devant un cas parmi tant d’autres crimes passionnels qui ont vu des hommes et des femmes être condamnés à des peines d’emprisonnement très sévères pour avoir commis l’irréparable. La jalousie a toujours été à l’origine de ces actes criminels alors dans ce cas-ci pourquoi le verdict fut-il différent? Les avocats ayant défendu ces condamnés étaient-ils moins compétents que ceux qui ont défendu le docteur Turcotte?
Y-aurait-il une justice différente pour les gens riches?


C’est souvent l’impression qui se dégage de ces procès et j’en prends pour preuve la réaction exprimée sur les réseaux sociaux.  Les blogues, les lettres d’opinions dans les journaux ont fait un large état de ce fait.  De façon presqu’unanime dans l’opinion publique, il semble y voir une justice différente pour les gens riches. 
Au-delà de ce constat, essayons d’imaginer si dans le même cas l’accusé aurait été madame qui aurait découvert que son mari avait une relation extraconjugale avec une autre femme. 
Aurait-elle agi de la même façon? Aurait-elle eue le même verdict? 
Pourquoi faut-il que les enfants en soient toujours les victimes? Même dans les causes de divorces, les enfants doivent toujours subir le différent des parents.  Dans plusieurs causes d’agressions sexuelles ou de crimes passionnels, les hommes ont toujours eu le bénéfice du doute car on a toujours soutenu que la femme a souvent provoqué l’événement.  Elle est souvent montrée du doigt. Était-ce le cas dans la cause précitée? 
La femme est souvent défavorisée dans cette justice d’homme. 
Allons-nous le reconnaître?

Le respect, une question d'éducation

Le respect une question d’éducation.
Il fut une époque où certain sujet était dans nos familles passablement tabou.  Un de ceux-ci était l’éducation de la sexualité de nos enfants.  L’emprise de l’église sur nos mœurs était telle qu’il ne fallait pas aborder ce sujet avec nos enfants du moins pas avant l’atteinte de la majorité.
Un jour mon frère aîné âgé à ce moment de douze ans, pour se montrer intéressant à mes yeux me pointe du doigt notre grande sœur et d’un ton rieur se moque du ventre protubérant qu’elle a.  Il faut savoir qu’elle était enceinte et qu’elle allait accoucher dans les jours suivants.
Ma mère ayant vu et entendu mon frère se moquer ainsi de sa sœur plutôt que de répliquer ipso facto à cette moquerie, alla plutôt voir son mari assis au salon comme à tous les jours depuis son accident au cerceau le paralysant à demi et le condamnant à son fauteuil de coin du salon.
Mon père reçu la doléance de ma mère mais ne répliqua pas immédiatement à la chose préférant se garder le bon moment pour faire la leçon à mon frère.
Celle-ci se présenta au souper.
Mon père assis à la table de la cuisine fit asseoir mon frère devant lui.  Devant tous, au début du repas, pointa d’un geste rapide mon frère et lui demanda de réciter un « Je vous salue Marie ». Mon frère demanda pourquoi et mon père toujours en le pointant lui répéta encore une fois de réciter la prière.  Mon frère continua à demander pourquoi mais devant l’insistance de mon père, il s’exécuta.
Il entreprit ladite prière : Je vous salue Marie, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous et Jésus le fruit de vos entrailles est béni…  Mon père l’arrêta et lui demanda de répéter la dernière phrase.  Mon frère répéta « et le fruit de vos entrailles est béni.  Mon père dit d’une voix forte et autoritaire à mon frère : Tu sais ce que veux dire les mots, le fruit de vos entrailles est béni?  Avant même que mon frère ne réponde, mon père dit : Cela veut dire qu’il ne faut pas se moquer du corps d’une femme portant dans son ventre un enfant à naître.  Ce que ta sœur porte en elle mérite tout le respect qu’il faut.  Mon enfant plus jamais tu te moqueras d’une femme enceinte, c’est compris demanda-t-il? 
Mon frère hocha la tête en signe de compréhension.  Cette leçon fut aussi un message pour nous tous assis autour de la table.  Notre père malgré sa maladie avait cette capacité de bien démontrer la philosophie de vie que nous devions tous avoir.  Que la sexualité menant à la création d’un être vivant ne mérite pas des moqueries.
Le message était sans équivoque.

mardi 9 août 2011

La folie du capitalisme sauvage

“La folie, c’est se comporter de la même manière et s’attendre à un résultat différent.” – Albert Einstein
Quand l’économie mondiale ne repose que sur la spéculation comment pouvons-nous ne pas s’attendre à des fluctuations négatives du marché. Dans un juste commentaire lu sur cyberpresse de monsieur Mathieu Lafleur, il dit ceci: Toute cette agitation illustre très bien que la bourse n’a plus aucune valeur comme indicateur économique. Les investisseurs institutionnels sont rendus tellement riches et puissants qu’ils sont très peu influencés par le mouvement de foule jouant à la bourse car ils sont très peu ces personnes possédant tellement trop d’argent dans les fonds de placements, les fonds de retraite et autres fonds omni-possédant et qui fasse que la bourse s’effondre et s’emballe au moindre geste d’une de ces personnes. Tous les traders regardent le même écran et voient tous la même chose et prennent tous la même décision en même temps, tel un banc de poissons. Le système de la bourse est pourri par l’appât des rendements à court terme, par la cupidité et par les ventes à découvert qui permettent la prise de profit avec une perte de valeur des actions. Nous avons laissé les grands financiers décider ce qui est bon pour nous mais dans les faits tout n’est qu’écran de fumée car le système n’est qu’à l’avantage des grandes corporations. Elles accumulent des sommes astronomiques comme le démontrait une étude récente. L’étude démontrait que les très grandes corporations des USA sont assises sur une cagnotte de quelques 10 000 milliards.  Elles ne veulent pas utiliser cet argent qui dort dans des coffres de paradis fiscaux car si elles l’utilisaient elles devraient payer d’énormes sommes en taxes aux USA.
Ce qui est inquiétant dans cette crise, c’est le comportement des différents gouvernements. Les dépenses excessives des gouvernements en 2008 et 2009 nous ont sorti artificiellement de la crise et maintenant que cet argent a fini d’être dépensé, nous revenons au même point qu’avant ces inutiles plans de relance.
En fait, nous sommes au même point qu’en 2008 mais avec un énorme déficit accumulé et encore plus de dettes…
Un autre commentaire, celui de Robert Dufour résume assez bien la situation actuelle. Je crois, dit-il,  que nous vivons les “derniers râlements”, comme disait Séraphin Poudrier, du système capitaliste mondial. En effet, les gouvernements nationaux, provinciaux, municipaux sont tous très endettés ou carrément en faillite. Donc, on ne peut plus placer son argent dans des obligations, ce serait trop risqué et ce, même si les taux d’intérêt montaient à 50% ou plus. D’autre part, il n’y a pas d’argent à faire avec les actions non plus car la plupart des industries ont atteint leur quota de profit. Il n’y a à peu près plus d’expansion possible dans aucun domaine. Les limites sont atteintes ou presque.
Les riches sont archi riches et les pauvres, de plus en plus nombreux, sont archi pauvres; on ne peut plus leur tirer de jus…!!! De plus, la planète aussi a son quota de pollution. Donc le temps du gaspillage, de la consommation inutile capricieuse et folle, achève et c’est bien tant mieux. Beaucoup de personnes qui se croient encore riches parce qu’elles possèdent beaucoup de biens vont se rendre compte, qu’au fond, elles sont bien plus encombrées et esclaves de ces biens que libres et vraiment riches.
Un constat est sûr : Ça va péter de partout. Tous les pays occidentaux vivent et dépensent bien au-dessus de leurs moyens. Si l’on continue à dépenser plus que ce qu’on reçoit, ce n’est juste qu’une question de temps avant que ça saute. Que ce soit en Grèce, aux USA ou ici au Québec, nous devons nous rendre compte que si nous n’arrivons pas à couvrir les dépenses courantes avec nos revenus, ce n’est certainement pas lorsque la population de travailleurs c'est-à-dire ceux qui assurent les revenus du gouvernement auront diminuée que nous le pourrons. Et c’est pourtant ce qui nous guette.
Il est bien évident que ceux qui s’en tireront le mieux seront ceux qui auront appris à vivre selon leurs moyens. Il y aura toujours les éternels dépendants, les têteux du système, à savoir qui va réussir le mieux à flouer le système, à s’approprier des revenus ou des avantages auxquels ils n’ont pas droit. Il faudra continuer à les dénoncer. Le système capitalisme a atteint ses limites et tel un élastique que l’on ne cesse d’étirer, tôt ou tard celui-ci va péter.
Beaucoup de surprises, de souffrances et de bouleversements sociaux, politiques et économiques en vue. C’est à suivre…
Qui s’en sortira le mieux, je vous fais le pari que ce sera les plus démunis car ceux-ci auront appris à vivre avec peu.

lundi 1 août 2011

La glacière de Dieu

Vous n'avez pas la berlue!  Il a grêlé en ce 1er août 2011 chez-moi rue Guilbert à Trois-Rivières.  Pour rendre le désagréable à l'utile j'ai utilisé la glacière de Dieu pour y refroidir ma bière.
À la bonne vôtre!

Le contrat d'un peuple aveuglé

Inconsciemment ou consciemment nous sommes devenus au fil des jours,  complice et artisan d’un contrat social qui par notre inconscience ou notre atavisme façonne notre quotidien.

-. À la base j’accepte de vivre dans un monde en compétition où il y aura des gagnants et des perdants créant ainsi une hiérarchie. Il y aura forcément des frustrations et des humiliations dépendamment où je me trouve dans la l’échelle hiérarchique.
-. J’accepte l’exclusion sociale des marginaux et des plus faibles de notre société pour en définir les limites.
-. J’accepte de laisser les banques usurper notre argent en nous versant qu’un maigre profit de nos économies qu’on leur a confié alors qu’eux empocheront d’énormes profits sur les prêts consentis à même notre argent collectif.
-. J’accepte que des milliers de personnes meurent de faim en permettant à des entreprises productrices pour éviter une baisse des cours en bourse, de jeter des denrées et des tonnes de nourriture.
-. Sous de fausses promesses de « guérison » de la part des entreprises pharmaceutiques et sous la bienveillance des gouvernements complices, j’accepte de ne pas mettre de l’avant des lois permettant l’euthanasie contrôlée et ainsi échapper à toutes formes d’acharnements.
-. Quand je laisse mon gouvernement affecter des milliards de dollars dans l’industrie de l’armement de guerre, pour faire la paix, j’accepte que des conflits soient créés pour permettre l’écoulement des armes. J’accepte que des gens meurent pour faire vivre une entreprise d’armement et soi-disant faire tourner l’économie.
-. J’accepte de laisser l’industrie pétrolière empêcher l’évolution de toutes autres formes d’énergie pouvant permettre d’améliorer notre sort.
-. J’accepte de laisser quelques personnes contrôler l’ensemble des medias de diffusion de l’information et ainsi tuer dans l’œuf toutes tentatives allant à l’encontre de ce contrat social.
-. J’accepte que le compte bancaire soit le facteur déterminant la valeur d’une personne.  Plus une personne sera riche, plus je reconnaitrai sa compétence et sa productivité. 

Etc…

Vous venez de lire une partie d’un contrat social que nous acceptons de suivre aveuglément sans que nous répliquions laissant toutes les marges de manœuvre aux exploitants sans scrupules.  Je vous invite à visiter le site de http://terresacree.org/pps.html  et visionnez le diaporama j’accepte.pps.