mercredi 9 novembre 2011

Le rendez-vous électoral de Bonaventure

À bien y regarder, appeler une élection partielle un 5 décembre sera probablement un casse-tête pour le Parti Libéral de Jean Charest.  Hormis le fait que nous sommes dans un château fort libéral, la participation au scrutin sera, fort probablement faible.  Dans un tel cas, qui est favorisé?
D'un côté une impopularité de Jean Charest depuis le début de 2011 dans les sondages, la grogne engendrée par la population dans le traitement et la volteface du gouvernement dans la mise en place de la  Commission sur la construction et le financement des partis politiques, le dévoilement d'une collusion potentielle entre les compagnies d'asphalte en Gaspésie sont d'autant de béquilles que la population de Bonaventure jugera le 5 décembre prochain.
De l'autre côté un Parti Québécois, malmené surtout par la presse tant qu’écrite qu’électronique, qui cherche à se donner une union des forces souverainistes, voit déjà un Québec Solidaire opposer un candidat espérant aller chercher ce vote de certains souverainistes insatisfaits de la situation actuelle.  On peut facilement imaginer qu’une alliance entre souverainistes aurait tout un poids dans le résultat électoral.  D’autant plus que la machine péquiste est en meilleure position pour faire sortir son vote le jour J. 
Tout se jouera sur la machine derrière le candidat. 
En ce sens je comprends très bien le report à la fin de janvier 2012 du Conseil National du PQ.  Si chaque député péquiste apporte sur le terrain tout son poids explicatif des enjeux, le Parti Québécois peut espérer une amélioration du pourcentage de son vote dans ce comté et pourquoi ne pas espérer arracher ledit comté.  Madame Marois joue gros et elle le sait, mais elle est une battante et comme un amiral sur son bateau elle saura assumer le résultat.
Il y aura aussi un candidat adéquiste qui devra probablement tout en dénonçant les politiques gouvernementales, expliquer que s’il est élu, il le sera le temps d’une fusion avec la CAQ.  Donc il devra défendre un programme qui ne le sera plus quelques mois plus tard.  À quel point la machine adéquiste sera derrière son candidat ? Avec autant d’incertitude cela devient un vote aveuglément risqué.
L’inconnu qui sera le facteur le plus important est certainement la météo.  Advenant une mauvaise température ce jour là tout devient possible pour qui croit en ses capacités. Laissons la population de Bonaventure décider par elle-même.

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