mercredi 27 juillet 2011

Faire autrement pour s'intéresser

Dans un article du Le Devoir paru le 11 juin dernier, Antoine Robitaille s’interrogeait sur les raisons de la désaffection des gens à la chose politique.  J’aimerais apporter ma contribution à son analyse. 
Premièrement selon moi, ce désintéressement commence d’abord à l’école.  Il est particulièrement difficile de permettre aux jeunes de recevoir de l’information politique de la part des acteurs politiques à l’école.  Un parti politique ne peut présenter son programme dans le milieu scolaire, les directions d’écoles et des commissions scolaires refusent systématiquement cette approche politique sous la raison de ne pas favoriser tel ou tel parti par rapport à un autre. C’est aussi vrai au CÉGEP qu’à l’université.  C’est malheureux, si nos jeunes pouvaient être sensibilisés dès le secondaire à la chose politique, nous aurions probablement plus d’engouement de leur part à la chose politique qu’actuellement. En refusant ainsi aux jeunes cette information, ne soyons pas surpris qu’ils s’en désintéressent une fois arrivé en âge de voter. Faire de la politique autrement ne voudrait-il pas dire commencer à instruire notre jeunesse à la chose politique?
Deuxièmement, je pense que le désintéressement est fortement la résultante du traitement que les medias font de la politique.  Pour une question de tirage, de rentabilité, les medias ne cherchent que les scandales, la polémique.  Quand il y a une campagne électorale, on porte la couverture de cette campagne que sur les chefs, très peu ou à peu près pas sur le programme des partis politiques.  Une campagne électorale est devenue un concours de popularité.  On utilise à outrance les sondages ce qui fait que la population ne va que se fier qu’à ces sondages pour se faire une idée.  Elle ne sera pas tenter de faire plus d’effort pour aller chercher ailleurs toute l’information utile à sa prise de décision.  On s’en remet qu’aux journalistes qui,  de par leurs propos, leurs opinions, parfois biaisés, vont influencer le vote de celle-ci. L’opinion du journaliste émise est la sienne ou souvent celle de ses patrons.  Ai-je besoin de faire un dessin?
La manipulation médiatique est à mon avis à l’origine de ce désintéressement.  Si l’on veut faire de la politique autrement, il faudra aussi faire du journalisme autrement.  Il est encore temps de changer notre façon de faire.

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