samedi 14 mai 2011

Le temps (Poésie de Roger Kemp juillet 2010)

Il m’arrive de lui courir après,
Et pour éviter de le perdre,
Je me dois de compter sur lui.

Mais quand je le prends,
C’est que je veux le passer avec toi.
Je le garde et le regarde s’il se montre.
D’un autre côté, je me dois de le rattraper
Surtout quand je l’ai perdu.

Parfois, il est maussade,
Pour ne pas dire orageux,
Il lui arrive même d’écorner les bœufs.

Quand il se fait beau,
C’est pour me permettre de jouir de son air.
À son fil succèdent  les saisons.
Il est doux, parfois chaud selon certaines.
Il est pluvieux ou froid selon d’autres.

Il file même pour le tisserand.
Il passe pour ne plus revenir.
On a beau le tuer,
Je n’irai pas en dedans pour en faire.

Il faut simplement l’être.

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