mardi 9 août 2011

La folie du capitalisme sauvage

“La folie, c’est se comporter de la même manière et s’attendre à un résultat différent.” – Albert Einstein
Quand l’économie mondiale ne repose que sur la spéculation comment pouvons-nous ne pas s’attendre à des fluctuations négatives du marché. Dans un juste commentaire lu sur cyberpresse de monsieur Mathieu Lafleur, il dit ceci: Toute cette agitation illustre très bien que la bourse n’a plus aucune valeur comme indicateur économique. Les investisseurs institutionnels sont rendus tellement riches et puissants qu’ils sont très peu influencés par le mouvement de foule jouant à la bourse car ils sont très peu ces personnes possédant tellement trop d’argent dans les fonds de placements, les fonds de retraite et autres fonds omni-possédant et qui fasse que la bourse s’effondre et s’emballe au moindre geste d’une de ces personnes. Tous les traders regardent le même écran et voient tous la même chose et prennent tous la même décision en même temps, tel un banc de poissons. Le système de la bourse est pourri par l’appât des rendements à court terme, par la cupidité et par les ventes à découvert qui permettent la prise de profit avec une perte de valeur des actions. Nous avons laissé les grands financiers décider ce qui est bon pour nous mais dans les faits tout n’est qu’écran de fumée car le système n’est qu’à l’avantage des grandes corporations. Elles accumulent des sommes astronomiques comme le démontrait une étude récente. L’étude démontrait que les très grandes corporations des USA sont assises sur une cagnotte de quelques 10 000 milliards.  Elles ne veulent pas utiliser cet argent qui dort dans des coffres de paradis fiscaux car si elles l’utilisaient elles devraient payer d’énormes sommes en taxes aux USA.
Ce qui est inquiétant dans cette crise, c’est le comportement des différents gouvernements. Les dépenses excessives des gouvernements en 2008 et 2009 nous ont sorti artificiellement de la crise et maintenant que cet argent a fini d’être dépensé, nous revenons au même point qu’avant ces inutiles plans de relance.
En fait, nous sommes au même point qu’en 2008 mais avec un énorme déficit accumulé et encore plus de dettes…
Un autre commentaire, celui de Robert Dufour résume assez bien la situation actuelle. Je crois, dit-il,  que nous vivons les “derniers râlements”, comme disait Séraphin Poudrier, du système capitaliste mondial. En effet, les gouvernements nationaux, provinciaux, municipaux sont tous très endettés ou carrément en faillite. Donc, on ne peut plus placer son argent dans des obligations, ce serait trop risqué et ce, même si les taux d’intérêt montaient à 50% ou plus. D’autre part, il n’y a pas d’argent à faire avec les actions non plus car la plupart des industries ont atteint leur quota de profit. Il n’y a à peu près plus d’expansion possible dans aucun domaine. Les limites sont atteintes ou presque.
Les riches sont archi riches et les pauvres, de plus en plus nombreux, sont archi pauvres; on ne peut plus leur tirer de jus…!!! De plus, la planète aussi a son quota de pollution. Donc le temps du gaspillage, de la consommation inutile capricieuse et folle, achève et c’est bien tant mieux. Beaucoup de personnes qui se croient encore riches parce qu’elles possèdent beaucoup de biens vont se rendre compte, qu’au fond, elles sont bien plus encombrées et esclaves de ces biens que libres et vraiment riches.
Un constat est sûr : Ça va péter de partout. Tous les pays occidentaux vivent et dépensent bien au-dessus de leurs moyens. Si l’on continue à dépenser plus que ce qu’on reçoit, ce n’est juste qu’une question de temps avant que ça saute. Que ce soit en Grèce, aux USA ou ici au Québec, nous devons nous rendre compte que si nous n’arrivons pas à couvrir les dépenses courantes avec nos revenus, ce n’est certainement pas lorsque la population de travailleurs c'est-à-dire ceux qui assurent les revenus du gouvernement auront diminuée que nous le pourrons. Et c’est pourtant ce qui nous guette.
Il est bien évident que ceux qui s’en tireront le mieux seront ceux qui auront appris à vivre selon leurs moyens. Il y aura toujours les éternels dépendants, les têteux du système, à savoir qui va réussir le mieux à flouer le système, à s’approprier des revenus ou des avantages auxquels ils n’ont pas droit. Il faudra continuer à les dénoncer. Le système capitalisme a atteint ses limites et tel un élastique que l’on ne cesse d’étirer, tôt ou tard celui-ci va péter.
Beaucoup de surprises, de souffrances et de bouleversements sociaux, politiques et économiques en vue. C’est à suivre…
Qui s’en sortira le mieux, je vous fais le pari que ce sera les plus démunis car ceux-ci auront appris à vivre avec peu.

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